Page 85 - Livre Meytal taieb
P. 85

Ma valise personnelle
Certaines gens auraient pu parvenir à des sommets mais soit qu’ils n’ont pas surmonté le Nissayon et qu’ils ont chuté : trop de sagesse, ou trop d’argent leur ont tourné la tête et ils ont voulu plus, ne comprenant pas qu’il y avait le nécessaire dans leur valise. Ce comportement se dénote chez Kora’h par exemple qui n’a non seulement pas obtenu ce qu’il convoitait chez Moché Rabbénou, mais qui a perdu de plus ses propres acquis.
Au contraire Yossef HaTzadik, au sommet de sa carrière de vice-roi, est interrogé par Pharaon qui lui demande d’où il tient toute sa sagesse... et Yossef tient le test : il ne répond pas qu’il tient son intelligence d’une hérédité familiale, ou d’une bonne étude des sciences ; il dit : « Biladaï », c’est-à-dire « C’est hors de moi ! », comme pour expliquer à Paro qu’il a simplement reçu une valise et qu’il remplit une tâche ; rien ne lui appartient mais c’est un prêt.
Il y a des moments dans la vie où l’homme se laisse aveugler par le scintillement de la sagesse, de l’argent ou d’une situation, si subitement il a comme sauté dix étages !
La vraie sagesse consiste à toujours rester équilibré et à se rappeler « J’ai reçu un prêt pour cent vingt ans. ». On pourrait facilement tomber de croire que la racine de nos acquisitions dépend de soi : une telle croyance étrangère fait tomber l’homme dans des précipices les plus abrupts, ‘Halila. Car avec toutes ces fausses certitudes il se croirait l’égal du Boré ‘Olam, le Créateur du monde : ce n’est pas là le Derekh, le bon chemin : ce serait Avoda Zara !
C’est HaKadoch Baroukh Hou qui à chaque seconde me donne la possibilité de respirer. C’est Lui qui lave ma Néchama chaque jour et me la purifie de toutes les impuretés pour me la rendre propre à notre Avoda HaChem ; que je l’utilise encore aujourd’hui au maximum, grandissant par rapport à hier.
-81-


































































































   83   84   85   86   87