Page 42 - Le savoir-survivre

ABS ABS
Il serait faux de croire que tout se passe parfaitement avec le système antiblocage, communément appelé ABS (pour la dénomination allemande ”AntiBlockierSystem).
Certes, avec un tel dispositif, on évite le blocage très dangereux des roues, tout spécialement en ce qui concerne la roue avant.
Mais lorsque le système électronique d’antiblocage entre en action, il relâche automatiquement la pression sur les plaquettes, reprend, relâche, reprend, relâche plusieurs fois par seconde.
Si l’efficacité de l’antiblocage est remarquable, il diminue la puissance du ralentissement et allonge d’autant les distances de freinage.
Pour obtenir la meilleure décélération à moto, on ne se souciera pas de l’arrière et on confiera à l’ABS la mission d’empêcher la roue arrière de rester bloquée.
Remarquons aussi qu’en continuant à tourner plutôt qu’à se bloquer, la roue arrière assure une meilleure stabilité à la moto en fonction de l’effet gyroscopique procuré par la rotation de cette roue.
Lorsque l’ABS entre en fonction sur l’avant, la modestie et la clairvoyance voudrait que le pilote reconnaisse avoir commis une faute de pilotage (le blocage de la roue) et que l’électronique est en train de corriger l’erreur du pilote.
Pour obtenir la meilleure décélération, idéalement, l’ABS ne doit pas entrer en fonction. Si c’est le cas, il faut relâcher instantanément la poignée et reprendre l’exercice avec un chouia de pression en moins sur le levier, pour revenir à la décélération optimale.
Contrairement aux idées souvent reçues, un système d’antiblocage des roues n’augmente pas la puissance de freinage, mais il peut éviter bien de désagréables surprises.
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