Page 36 - WANDAYANCE MAGAZINE

Adama Traoré. Ce combat, je le mène au nom de mon petit frère. Tout ce que je pourrai chan-
ger avec son nom, je le ferai.
Je veux que dans 20 ans, dans 50 ans on parle de ce combat comme un combat de vérité et de justice pour Adama. Il n’y a pas d’Assa Traoré sans Adama Traoré.
Certaines personnes tiennent des propos viru- lents contre vous et votre famille, que ré-pondez-vous à ces accusations ?
J'ai envie de dire qu’au- jourd’hui on leur fait du tort car on élève nos voix, on leur fait du mal car on a décidé de ne plus se taire. Cette espace public, nous allons l'occuper
et nous exprimer comme nous l'entendons.
C’est bien connu et vieux comme le monde, on crée une affaire dans une affaire pour éteindre une affaire. Sauf que là, cela ne se fera pas. Avec ma famille nous avons reçu toutes
les attaques possibles, ils nous incriminent et nous diabolisent. Les gendarmes sont devenus coupables. C’est un système très fréquent en France où la victime n’est plus une victime mais un coupable et les coupables de- viennent des victimes.
plus loin que cela, en accusant mon frère d’agression sexuelle, des faits qui ne sont même pas avérés.
Aujourd’hui nous sommes devenus des soldats face à cette machine. Il faut que les gens comprennent que le com- bat que nous menons, nous le menons face à une machine de guerre qui n’a ni sentiment, ni état d’âme, ni remords. Tous les coups sont permis, tous les coups sont puissants, c’est une machine quand elle se met en place, c'est une broyeuse.
Ces attaques ne m'atteindront pas car j’ai une puissance psy- chologique sur eux : ils parlent de moi, ils mangent avec (moi), ils dorment avec (moi), avec
le nom de mon frère, celui du comité Adama. C’est un combat que l’on ne lâchera jamais. Au- jourd’hui si nous gagnons, je di- rais même que nous l'avons déjà gagné. Il faut juste que nous le menions sur le plan juridique.
Ce combat est aussi pour tous
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Parvis du tribunal de Clichy (Paris)
EN COUVERTURE
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le nom d'Adama Traoré gravé sur des édifices à New York
On va mettre tous mes petits frères en prison. A l’heure où je vous parle, quatre plaintes et une mise en examen sont en cours dont une que j’ai gagnée et les prochaines vont arriver tout simplement parce que j’ai dit :
« Adama, les gendarmes t’ont tué mais ils ne tueront pas tout le monde. » On va aller même
« Je veux que dans 20 ans, dans 50 ans on parle de ce combat comme un combat de vérité et
de justice pour Adama.
»
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©source instagram assa traoré