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 De l’écriture au spectacle
De l’écriture du spectacle
         Je ne suis ni chaud, ni froid, Ni haut, ni bas,
Ni guerre, ni paix,
Ni vrai, ni faux,
Ni juste, ni injuste, Ni début, ni fin,
Je suis juste l’Amour, Tout court...
Chaque jeune a écrit son propre texte sur l’amour. Seule exception le monologue d’Abibatou Bâ emprunté à Charles Leconte de Lisle
Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein, Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde, Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde. Votre cervelle est vide autant que votre sein, Et vous avez souillé ce misérable monde D'un sang si corrompu, d'un souffle si malsain, Que la mort germe seule en cette boue immonde. Hommes, tueurs de Dieu, les temps ne sont pas loin Où, sur un grand tas d'or vautrés dans quelque coin, Ayant rongé le sol nourricier jusqu'aux roches, Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits, Noyés dans le néant des suprêmes ennuis, Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.
Aux modernes de Charles Leconte de Lisle, 1872 Extrait des poèmes Barbares
  























































































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