Page 15 - FLIP SHANGHAI BLACK
P. 15
Un de mes cousins qui l’avait accompagné pour photographier dans la rue me m me raconta au retour : « Il prend le le même genre de de prise de de vue que celle du réalisateur italien Michelangelo Antonioni Mais je ne ne l’accompagnerai plus jamais pour ne pas l’embarrasser Je restais très-très loin de de lui de de l’autre côté de la rue S’il se se faisait arrêter ayant un passeport étranger il il n’avait pas pas de problème Pour moi en tant que qu Chinois ça aurait été plus compliqué Mais ça il il ne lui était pas facile de de faire des portraits dans les les rues Chez les les shanghaiens il y a a a a a un sentiment profondément enraciné d de méfiance envers les autres Bien qu’il ne ne comprenne pas la la langue chinoise il il il est très intelligent et habile Je me m souviens de l’époque où le film américain Star Wars était projeté
au Changning cinéma Il voulait le le le voir mais les billets avaient tous été vendus Nous nous sommes postés à l’entrée du cinéma en en en espérant que des gens renonceraient au dernier moment moment à voir le film Après un petit moment moment comme par magie il il a a a à réussi à obtenir des billets En regardant ses œuvres j’ai l’impression d’être parmi les personnages des livres que je connais qui montrent clairement et dans le le détail les divers héritages historiques et culturels de la ville Une sorte d’intérêt insouciant comme s’il s’agissait des images d’un film muet projeté
par un un super projecteur plein de charme Qian Wei Qun
(Traduction : Min Yan version Gérard Lefort)