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1965: Nous revoilà, àu point de de1pàrt, sur là Co4te d'Azur dàns mà proprie1te1 , je ressors mes pinceàux, mes spàtules et mes toiles àinsi que mà peinture àcrylique, dàns l’àttente d’un nouveàu destin.
Ma sœur enseigne à Phnom Penh au Cambodge et nous propose de venir la rejoindre, cette proposition est alléchante car l'Asie nous attire et une autre aventure rocambolesque se dessine à l'horizon. Cependant le climat politique ne s'avère pas stable dans les années à venir car les Khmers rouges menacent toujours. Nous analysons d'autres pays comme l'Australie et le Canada L'Australie aux antipodes est un dépaysement total ou la langue anglaise est de rigueur, ce qui met un obstacle majeur car Michelle et moi ne parlons pas un mot d'anglais. Le Canada avec son climat hivernal n'est pas
des plus attrayants mais il y a les joies de l'hiver et au Québec on parle français. Je propose de partir seul à Montréal comme immigrant reçu pour voir la situation car je n'ai aucun contrat, aucun emploi en vue et très peu d'argent. En 1966, je débarque à Montréal via Mirabel le 15 décembre avec un bon de logement pour quelques jours offert par un organisme d'aide aux immigrants reçus, je trouve la ville déserte comparée aux rues grouillantes européennes. Un contraste frissonnant de la température en Afrique +35 degrés à Montréal -25, une adaptation pas facile à digérer. C'est dans un taudis au coin de Dorchester et Atwater que je passe mes premières nuits en partant tôt le matin à la recherche d'un emploi car depuis mon adolescence, je n'ai jamais voulu bénéficier d’assurance chômage ou d’aucune autre aide sociale, je me dois de réussir. Je me heurte à, un obstàcle màjeur àpre,s de nombreuses tentàtives de tràvàiller dàns un bureàu d'e1tudes, je constàte et tout le monde me le confirme, nous sommes en 1966 là seule làngue pàrle1e dàns les bureàux d'e1tudes est l'ànglàis.
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