Page 2 - Livre Kreitman-Ledermann nov 2019
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Des journées entières chez les Mormons...
Nos recherches ont commencé il y a déjà longtemps, dans les années 1995-96, stimulés que nous étions par la préparation de la bar-mitzvah d’Eytan au Cercle Bernard Lazare, à Paris. Elles se sont suivies lors de la préparation de la bar-mitzvah de Noam puis de la bat-mitzvah de Tal. Elles ne se sont jamais arrêtées depuis.
Nous avons vite pris conscience du fait que nous ne pourrions disposer que d’informations incomplètes au-delà des parents, au maximum grands-parents de Mamie Rachel et Papi Jules. Leurs interviews sont le déclancheur et la base de ces travaux de recherche. Ils ont également servi de trame à l’élaboration de cet ouvrage. Ils en sont le cœur. Merci à eux.
Au commencement il y avait six noms Kreitman et Lederman d’un côté, Beckmann, Rubinstein, Infeld et Silberfeld de l’autre, un pays, la Pologne et deux villes Częstochowa et Cracovie. Le reste nous l’avons découvert grâce à une base de données regroupées sur le site “JRI-Poland.org“ qui mettait à notre disposition des documents et des archives provenant de l’état-civil polonais. Au départ, lors de sa création en 1995, l’objectif de JRI-Poland était de répertorier tous les registres vitaux juifs collectés sur microfilms par les Mormons et qui courraient de 1826 à 1880. Au fil du temps et des aléas historiques, ces documents ont été rédigés en trois langues, en polonais, en allemand et en russe. Ils ont été notre source essentielle d’information. Ils nous ont permis de reconstituer à force de patience et de recherches, les liens familiaux et les arbres généalogiques de notre famille dont la Shoah nous avait privé et amputé.
Pour ce faire, nous nous sommes rendus de 1996 à nos jours (23 ans déjà !) sur des sites aussi divers que Salt Lake City (Genealogical Society of Utah), New-York (Church of Jesus Christ of Latter-day Saints) et aujourd’hui Epalinges (Société de généalogie) en Suisse. Ils nous ont permis de trouver trace (familysearch.org) et “faire revivre“ des hommes, des femmes et un passé révolu et oublié qui fait partie de nous et qui nous constitue.
Grâce à eux, nous avons aussi pu retrouver à travers le monde (d’Australie aux USA en passant par l’Europe et Israël) et contacter des descendants de nos ancêtres, des membres proches ou plus éloignés mais bien présents de notre famille qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à nos efforts. Qu’ils en soient ici remerciés.
Ce long voyage (pas encore terminé, loin s’en faut...) dans le temps et dans l’espace, riche en surprises (découvrir Alfred Silberfeld et nouer avec lui un lien pendant deux décennies, croiser chez elles Mala Kolin sur la 5ème avenue et Litka Fass à Paris, passer une soirée et une nuit à Uzès en compagnie de Richard Chesnoff, rencontrer cousine Rachel Rubinstein de Sydney et la recevoir chez nous, nouer contacts avec les cousins Kreitman d’Israël et de New-York, échanger des souvenirs avec Hazel Karr et parcourir avec elle, à travers ses travaux les années et la vie de ses grands-parents, etc.) et en émotions (quelle excitation de voir au bas d’un acte de naissance ou de mariage la signature en yiddish, en hébreu d’un ancêtre disparu depuis plus de 150 ans, quelle joie de découvrir dans un acte officiel le nom d’un parent dont nous n’avions pas encore connaissance et d’avoir le sentiment de reconstituer une fratrie, etc.), ce beau voyage nous l’avons entrepris grâce à nos enfants.
C’est à eux que cet ouvrage sans prétention est dédié !
       


























































































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