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Todai-ji
Tōdai-ji (littéralement «Grand temple de l’est»)
Le Todai-ji de son nom complet Kegon-shū daihonzan Tōdai-ji, est un temple bouddhique.
Il est le centre des écoles Kegon et Ritsu, mais toutes les branches du bouddhisme japonais y sont étudiées et le site comprend de nombreux temples et sanctuaires annexes.
Dans l’enceinte, se trouve la plus grande construction en bois au monde, le Daibutsu-den (Salle du Grand Bouddha).
Il abrite une statue colossale en bronze du bouddha Vairocana appelée Daibutsu,
Le bâtiment, d’une largeur de huit travées de piliers (soit 57 mètres), est un tiers plus petit que le temple originel qui en comprenait douze.
Le temple, construit au VIIIe siècle, est détruit
et reconstruit presque intégralement deux fois au cours de son histoire, au XIIe et au XVIe siècle.
Son édification sous l’égide de l’empereur Shōmu entre 745 et 752 requiert
la mobilisation de toutes les ressources du jeune État japonais et grève durablement les finances publiques.
Le monumentalisme inédit du projet traduit l’idéal politique de Shōmu, c’est-à-dire un État centralisé
fondé sur le bouddhisme. Dans l’histoire de l’art et de l’architecture du Japon, le Tōdai-ji joue un rôle moteur lors de sa construction au milieu du VIIIe siècle et lors de sa restauration, fin du XIIe et début du XIIIe siècle.
Il s’agit pour la première phase du plus important projet de toute la période Tenpyō, dont les pagodes de plus de cent mètres (aujourd’hui disparues) sont par exemple les plus hautes connues du Japon.
Les artistes du temple excellent dans la sculpture naturaliste en bronze, en laque sèche et en terre influencée par la Chine des Tang.
Le Shōsō-in (La maison du trésor) détient en outre une collection inestimable d’objets d’art et d’effets personnels de l’empereur venant du Japon et de toute l’Asie via la Route de la soie.
Lors de la restauration de 1181, le Tōdai-ji redevient un important foyer d’art, principalement grâce aux techniques architecturales provenant des Song du Sud en Chine et à la sculpture dynamique de l’école Kei, dernier âge d’or de la sculpture japonaise.
De nos jours, le Tōdai-ji est toujours actif et sa communauté de moines tient les rites et cérémonies annuels ou quotidiens nécessaires, dont le plus important reste la cérémonie de l’eau et du feu nommée Shuni-e.
Le temple figure enfin au patrimoine mondial de l’Unesco et nombre de ses bâtiments ou biens sont classés au patrimoine culturel du Japon.


































































































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