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Imbe
On considère que la céramique japonaise a vu le jour au
XIIIe siècle lorsque les techniques ont été ramenées de Chine par un artisan nommé Kato Shirozaemon.
Il installa son four à Seto, dans l’actuelle préfecture d’Aichi et produisit la première céramique de style chinois au Japon. Le terme setomono (la chose de Seto), l’un des termes désignant la poterie en général, dérive de cette première production.
Cet art connu un développement significatif au XVIe siècle du fait de la popularité croissante de la cérémonie du thé. De nombreux ateliers ouvrirent dans tout le pays.
Au cours de toute la période Edo (1603-1867), de nombreux daimyo (seigneurs féodaux) encouragèrent les potiers à s’installer sur leurs terres pour produire des céramiques de grande qualité.
C’est ainsi qu’un art particulier s’est développé, indépendamment de l’influence chinoise.
Les céramiques japonaises sont souvent qualifiées de raffinées et subtiles.
Des formes irrégulières témoignant d’un sens du naturalisme dans ce qui est créé de la main de l’homme en sont un élément caractéristique.
Il existe de nombreux ateliers au Japon, chacun avec ses particularités.
Tous les styles de poterie traditionnelle sont le reflet de l’environnement local et de l’histoire.
Nombreux sont les fours pouvant être visités.
Riche d’une histoire vieille de 1.000 ans, Imbe est le berceau de la poterie de Bizen, l’une des plus anciennes techniques
de poterie du Japon, et compte plus de 100 ateliers et galeries de potiers.
Le vieux quartier d’Imbe offre un spectacle unique avec ses
bâtiments aux cheminées de briques rouges et aux tuiles en poterie de Bizen.