Page 24 - Japon
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Temple Kinkaku-ji
(Pavillon d’ or)
Le Kinkaku-ji est le nom usuel du Rokuon-ji (temple impérial du jardin des cerfs) bâtiment recouvert d’or situé dans le jardin du temple.
Dans les années 1220, le site abrite la villa Kitayamadai de Saionji Kintsune (1171-1244),
chef du clan Saionji qui fait partie d’une branche
des Fujiwara) ainsi que le temple Saionji,
inauguré en 1224.
Après le déclin des Saionji, la villa et le temple ne sont plus entretenus ; seule une mare demeure de cette époque.
Yoshimitsu (1358-1408), le 3e des shoguns Ashikaga, abdique en 1394 pour laisser la place à son fils Yoshimochi.
Trois ans plus tard, en 1397, il achète le site au clan Saionji et commence à y construire une nouvelle villa, Kitayamaden, en faisant de son mieux pour en faire un lieu exceptionnel, destiné à accueillir plusieurs reliques bouddhistes.
Il y réside jusqu’à sa mort.
Après sa mort et conformément à ses volontés,
son fils Yoshimochi en fait un temple Zen de l’école Rinzai qu’il baptise Rokuon-ji.
Le temple a été incendié plusieurs fois pendant la guerre d’Ōnin (1467-1477) et seul le pavillon d’or
a survécu.
Le jardin a cependant gardé son aspect de l’époque.
Le 10 juin 1897, l’État japonais promulgue une loi portant sur la protection des sanctuaires et temples anciens.
Le Kinkaku-ji devient la même année l’un des premiers trésors nationaux.
Le 2 juillet 1950, le Pavillon d’or a été entièrement incendié, par un moine mentalement déficient ; cet événement est au centre du roman de Yukio Mishima, «Le Pavillon d’or».
Le bâtiment actuel, reconstruit à l’identique, date de 1955.
Aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ce site reflète à la perfection l’esthétique japonaise du XIVe et XVe siècles.
Que ce soit sous la neige en hiver ou délicatement orné de la végétation printanière et estivale, le pavillon d’or régale les yeux comme l’esprit.
Majestueux