Page 8 - Elwin
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 Il venait de se dire qu’il valait mieux rentrer chez lui quand il entendit une mélodie entraînante.
Elle venait de la porte à côté, la rouge. Il savait que ce qu’il s’apprêtait à faire n’était pas judicieux compte tenu de sa mésaventure à l’instant, mais il était attiré, comme aimanté. Il fit donc un pas vers la porte, qui s’ouvrit toute seule tout doucement. Un homme jouait d’un étrange instrument de musique composé de longs tuyaux gar- nis de trous. Il soufflait dans une embouchure et ses doigts pianotaient des touches multicolores. Le tout générait une mélopée entêtante.
L’homme s’arrêta de souffler quelques instants, le temps de dire : « Ah te voilà ! Tu dois être Elwin. Nous t’attendions ! Sois le bienvenu. Je m’appelle Jule- nissen. »
Il avait une longue barbe blanche, dont les extrémités paraissaient vivantes : elles s’entortillaient sur tout ce qu’elles trouvaient, au rythme de la musique. La pièce était remplie d’instruments de musique ou d’objets qui servaient très certainement à fabriquer des sons originaux.
Elwin s’avança vers l’homme, intrigué qu’à nouveau il soit attendu.
Il marcha alors par mégarde sur un objet tout mou, qui actionna un levier relié à de multiples cymbales qui s’actionnèrent en rythme et firent retentir un vacarme assourdissant. Il quitta la pièce en courant tout en se bouchant les oreilles.
C’en était trop pour lui ! Cette dernière mésaventure eut raison de son indécision : il décida de rentrer chez lui et de quitter ce lieu et toutes ces surprises.




























































































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