Page 7 - Rebelle-Santé n° 225 - Extrait
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  Contre la toux sèche persistante
Procéder à une série d’inhalations humides avec l’une des deux huiles essentielles clés du proto- cole, à savoir HE Ravintsara. En pratique, verser 1 à 2 gouttes de Ravintsara dans un bol que l'on rem- plit d'eau tiède à chaude. Respirer pendant 5 mn (les yeux fermés). À renouveler toutes les 30 mn à 1 h si besoin. Puis espacer selon amélioration. Pour consolider les effets des inhalations humides, mettre en œuvre la recette suivante matin et soir : mélanger 1⁄2 cuillerée à café de poudre de curcuma à un peu de miel d'oranger, d'acacia ou d'eucalyp- tus, puis avaler lentement le mélange après insali- vation.
Enfin, continuer à prendre de bonnes doses de vita- mine C naturelle.
HE Niaouli, HE Saro, HE Romarin à cinéole, HE Euca- lyptus radié et HE Eucalyptus globulus, cette dernière étant particulièrement indiquée en cas d’affection bronchopulmonaire (la pneumonie est la complica- tion habituelle du Covid-19).
Mise en garde importante : toutes les HE riches en 1,8 cinéole sont contre-indiquées en cas d’asthme. Les deux HE anti-infectieuses de secours pour les per- sonnes asthmatiques sont HE Tea tree (Arbre à thé) et HE Thym à linalol.
Et pour les très jeunes enfants, que faire ? En préven- tion, leur donner 1000 UI par jour de vitamine D. Et en cas de symptômes, voici une solution aroma uni- quement valable pour les enfants de plus de 3 ans. Dans un flacon de 15 ml, mélanger 5 ml HE Ravintsara + 3 ml HE Tea tree + 2 ml HE Laurier noble + 5 ml HV Amande douce (HV = huile végétale). Appliquer 6 gouttes du mélange sur voûtes plantaires, thorax et haut du dos, 3 fois par jour pendant 3 jours.
En cas d’hospitalisation dans un état déjà grave
L’expérience clinique montre qu’un faible taux de vi- tamine D à l’entrée à l’hôpital est associé à un taux de mortalité plus élevé après un placement en soins intensifs. Ce qui plaide donc pour un dosage sanguin de la vitamine D dans les 24 h suivant l’admission à l’hôpital et l’administration éventuelle d’une dose de charge élevée en vitamine D pour atteindre les valeurs désirées (40-60 ng/ml) en l’espace de quelques jours. Cela nécessite bien entendu l’approbation et la parti- cipation des médecins.
Nutraceutiques versus coronavirus : où en est la recherche ?
Une très intéressante revue d’études a été publiée ré- cemment. Sur la base de la littérature à disposition, les chercheurs ont abouti à des recommandations pra- tiques sous la forme d’un tableau indiquant la posolo- gie d’une série d’ingrédients pouvant aider à contrôler les virus à ARN – dont les coronavirus :
• Spiruline : 15 g par jour
• Acide alpha-lipoïque : 1200 à 1800 mg par jour
• N-Acétylcystéine (NAC) : 1200 à 1800 mg par jour
• Sélénium : 50 à 100 mcg par jour
• Glucosamine : au moins 3000 mg par jour.
D’autres ingrédients utiles : zinc : 30 à 50 mg par jour, bêta-glucanes issus de levures : 250 à 500 mg par jour, sureau : 600 à 1500 mg par jour.
Référence de l’étude : McCarthy MF et al., Nutraceu- ticals have potential for boosting the type 1 interferon response to RNA viruses including influenza and coro- navirus, Progress in cardiovascular diseases, 2020
Un nouvel ingrédient à considérer dans la lutte contre le Covid-19 : la mélatonine
Surtout connue en tant « qu’hormone du sommeil », la mélatonine soutient l’immunité et régule les processus inflammatoires. Elle possède également de puissantes propriétés antioxydantes. Autant d’atouts qui peuvent la rendre très utile lors d’infections virales entraînant des réactions inflammatoires excessives et un stress oxydatif important. Une situation que l’on retrouve justement dans tous les cas sérieux de Covid-19. En 2015, des chercheurs anglais ont même suggéré l’em- ploi de la mélatonine comme traitement adjuvant chez les patients infectés par le virus Ebola !
On ne peut donc que conseiller de maintenir de bons niveaux de mélatonine, surtout quand on est classé personne à risque. Il existe malheureusement des fac- teurs qui contribuent à diminuer ces taux, le premier étant l’avancée en âge. Certains déficits nutritionnels sont aussi à éviter (zinc, magnésium, vitamines B6, B9...). Du côté des médicaments, certains ont hélas un impact négatif sur les taux de mélatonine, en particu- lier les bêta-bloquants et les anti-inflammatoires non- stéroïdiens (notamment l’ibuprofène – déjà montré du doigt ! – et l’aspirine). Enfin, l’exposition nocturne à la lumière bleue artificielle des écrans (ordinateurs, ta- blettes, smartphones...) est à éviter. En pratique, mettre de la distance entre soi et ces écrans une heure avant de se coucher – même si je sais que c’est trop deman- der pour certains !
Concernant la supplémentation, on ignore les doses requises pour que la mélatonine produise pleinement ses effets chez des patients sérieusement infectés par le Covid-19. En tout état de cause, la supplémentation en mélatonine à des doses supra-nutritionnelles n’est envisageable qu’en concertation et sous la supervision d’un thérapeute qualifié, surtout si l’on suit déjà un traitement médicamenteux (risques d’interactions mé- dicamenteuses).
Références des études :
Silvestri M et al, Melatonin : its possible role in the management of viral infections – a brief review, Italian Journal of Pediatrics, 2013
Anderson G et al, Ebola virus : melatonin as a readily available treatment option, J Med Virol, 2015 Apr
Pour aller plus loin :
« Indispensable mélatonine » de Brigitte Karleskind, publié chez Thierry Souccar Éditions.
Didier Le Bail
  Rebelle-Santé N° 225 7







































































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