Page 6 - Rebelle-Santé n° 231 - Extrait "Covid"
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En bref
Covid-19 :
du CBD pour les poumons
Dans ses formes graves, la pathologie provoque un syndrome de détresse respiratoire. En effet, après l’attaque virale, survient dans certains cas une « tempête cytokinique » (emballement du système immunitaire) qui détruit les cellules pulmonaires. Des chercheurs américains ont constaté que le cannabidiol (CBD) pouvait réduire l’inflammation et prévenir la détresse respiratoire. Les scientifiques ont découvert que le CBD faisait augmenter le taux de peptide apéline dans le sang et les tis- sus pulmonaires. Or, ce peptide est un régulateur de la tension artérielle et de l’inflammation. En cas de Covid-19, les taux sanguins de peptide apéline tombent à zéro ou presque. En les faisant remonter, le CBD pourrait améliorer la fonction pulmo- naire, les niveaux d’oxygène tout en réduisant l’inflammation.
           par Sophie Lacoste
Covid-19 :
et si l’aspirine sauvait des vies ?
Des chercheurs de l’Université du Maryland ont constaté que les patients hospitalisés qui prenaient régulièrement de faibles doses d’aspirine faisaient généralement des formes moins graves de la maladie. Il ne s’agit pour l’instant que d’un constat après l’analyse de dossiers médicaux de 412 patients, âgés en moyenne de 55 ans. Le quart de ces malades prenait une faible dose d’aspirine (82 mg en moyenne), soit en traitement préventif cardio- vasculaire, soit juste après leur admission. À l’examen de ces dossiers, les scientifiques ont remarqué que la prise d’aspirine au quotidien avait fait baisser de 43 % le risque d’admis- sion en soins intensifs et de 47 % le risque de décès. Les chercheurs attribuent ces résultats aux effets anticoagulants de l’aspirine.
  Des scientifiques japonais et russes* ont montré que le virus s’attaquait non seulement à l’épithélium des vaisseaux sanguins (leur paroi interne) mais aussi à la moelle rouge, c’est-à-dire la moelle osseuse indispen- sable à la formation de nos globules rouges (érythro- cytes). Or, ce sont nos globules rouges qui affrètent l’oxygène jusqu’à nos organes...
Celles et ceux qui ont un faible taux d’hémoglobine sont d’ailleurs particulièrement sujets aux formes graves de Covid-19 : c’est le cas des personnes souf- frant de diabète, d’obésité et, avant tout, des personnes âgées (la moelle osseuse est de moins en moins active au fil des années). Pour les chercheurs, les manifes- tations les plus « évidentes » de la maladie, comme les atteintes pulmonaires, ne seraient donc que des « effets secondaires » de ces attaques de moelle rouge. Si le manque de globules rouges est autant impliqué dans les formes graves de la maladie, on comprend
mieux les effets positifs de l’EPO, molécule qui stimule la formation de globules rouges.
*de l’International Medical Research Center (Niigata, Japon), de la Far Eastern federal university (FEFU, Vla- divostok) et de la Pacific State Medical University (Vla- divostok)
Sars-CoV-2 et moelle rouge...
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