Page 3 - Rebelle-Santé n° 234 - Extait
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Édito
Un an après...
Les premiers jours du premier confinement, il y a maintenant un an, je ne sais pas vous, mais moi, j’ai ressenti comme une bouffée d’énergie et une sorte d’espoir infini.
J’ai bien conscience de ma chance. Ces quasi deux mois de privation de liberté,
je les ai vécus à la campagne, entre ma maison et mon bureau, sans manquer
de rien, avec de la place, de l’espace et sans être malade. Si j’avais été cais-
sière en ville, infirmière en service Covid ou enfermée dans une chambre d’Ehpad, tout aurait sans doute été très différent.
Mais, dans cette situation inédite et angoissante (je me souviens qu’on laissait les courses et les chaussures en quarantaine à la porte), il y eut d’abord comme une infiltration de lumière, puis une sorte de grande éclaircie. Tout devenait possible. Un court instant, il m’a paru envisageable que nous autres, les humains, jusqu’ici englués dans un engrenage économique délétère, nous prenions conscience qu’il était temps de tout remettre en cause.
Grâce à un pangolin (dont on sait aujourd’hui qu’il n’y est finalement pour rien), nous avions l’occasion de prendre du recul et de tout chambouler, de mettre le respect de la nature, de l’environnement, de la planète Terre au premier plan pour envisager la survie de l’humanité dans des conditions supportables par toutes et tous et même joyeuses. Bien sûr, il aurait alors fallu faire le deuil de notre appétit de consommation, changer quelques-unes de nos habi- tudes, sortir peut-être de notre zone de confort... Mais pour aller vers moins de pollution, plus d’égalité, de respect des autres, de leurs différences, de notre environnement... Le jeu en valait la chandelle.
L’illusion s’est vite dissipée.
Un an après, le personnel hospitalier est toujours submergé mais on ne l’applaudit plus... Les enfants sont retournés à l’école et les parents au travail, mais on n’a pas le droit de faire la fête ni de se retrouver avec des amis pour dîner, certains doivent même rester consignés chez eux le week-end alors que les prairies fleurissent. Difficile de ne pas sombrer dans la déprime.
Pourtant, c’est en croyant au retour de nos libertés que nous pouvons nous accrocher, et en faisant des projets, ou au moins en se réjouissant de ceux des autres, comme Romane, cette jeune femme dynamique et enjouée que Lucie a interviewée pour nous. Elle va bientôt enfourcher son tout nouveau vélo, partant sur les routes pour visiter des jardins thérapeutiques un peu partout en France. Nombreux sont celles et ceux qui, comme Romane, croient encore possible de changer le monde et consacrent leur énergie à le rendre « meilleur ». Soutenons-les, autant que nous le pouvons, avec tous les moyens qui sont les nôtres.
Je vous souhaite un printemps fleuri et ensoleillé, et continuez à rêver car « Au pays du rêve, nul n’est interdit de séjour* » et cette liberté-là, personne ne peut vous en priver.
  * Julos Beaucarne
Sophie Lacoste
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