Page 3 - Rebelle-Santé n° 209 - Extrait "Soigner ses cheveux"
P. 3

Édito
« Où sont mes troupes ? » Nicolas Hulot a quitté le gouvernement. Et il a dit sa tristesse de devoir le faire pour rester en
cohérence avec lui-même. Les « petits pas » gagnés ne lui suffisaient pas, car il y a urgence.
« Vous croyez que la situation climatique, l’état de la planète, que les inégalités s’accommodent des petits pas ? » a-t-il répondu au porte-parole du gouvernement qui se désolait de son départ le jour de l’annonce de sa démission.
« Je ne veux plus me mentir, je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur sur ces enjeux-là. »
Il a expliqué comment les lobbies influaient sur les décisions gouvernementales et il a posé la question : « Qui a le pouvoir ? Qui gou- verne ? » Pour mener à bien ses objectifs malgré la puissance de ces lobbies, il aurait eu besoin d’être suivi. Seul, isolé, il n’avait pas les moyens d’atteindre les objectifs visés : « Qui serait à la hauteur, tout seul ? » : « Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité ? » « Est-ce que j’ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ? » « Est-ce que les grandes formations politiques et l’opposition sont capables, à un moment ou à un autre, de se hisser au-dessus de la mêlée pour se rejoindre sur l’essentiel ? »
Il est parti parce qu’il n’y croyait plus, espérant que son « départ provoquera une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde (...) »
Et il nous invite à réfléchir en tant que citoyen.nes : « Quand je vois qu’on continue à jeter ses mégots par terre... Est-ce que notre société est bien prête à de grands changements ? Est-ce qu’on est bien prêts à remettre en cause nos modes de consommation, nos modes de production ? C’est cette question qu’il faut se poser. »
« On ne veut pas d’éoliennes, on ne veut pas de centrales nucléaires, on ne veut pas de centrales thermiques, comment on fait si on additionne tous les refus ? Et puis, ceux qui critiquent, à tort ou à raison, qu’est-ce qu’ils proposent ? Qui vient enrichir le débat écologique ? Qui vient apporter ses pièces pour construire la société de demain, le modèle de demain ? »
Quand, le 28 août, sur France Inter, Nicolas Hulot a demandé « Où sont mes troupes ? Qui ai-je derrière moi ? », j’aurais aimé lui répondre « Ici », « Moi », et que l’on soit des millions à faire de même, toutes et tous derrière lui.
Malgré son immense tristesse, il a eu ces mots, rassurants : « Mon acte n’est pas un acte de résignation, il est un acte de mobilisation et j’espère qu’il entraînera, derrière, un sursaut. (...) Au moment où je parle, l’humanité a tous les outils technologiques et écono- miques pour faire un saut qualitatif, elle n’a pas encore perdu la main, mais tout se joue dans les 10 ans qui viennent. »
Je rêve, moi aussi, d’un élan collectif qui puisse tous nous sauver. J’aimerais tant avoir une baguette magique pour le déclencher... Bel automne à toustes,
Sophie Lacoste
Au sommaire du prochain numéro
qui paraîtra le 24 octobre prochain :
Les immunobiotiques, les plantes qui régulent les hormones...
et toutes vos rubriques habituelles.
ABONNEZ-VOUS POUR 1 AN ! Offre p. 13 et p. 97
DÉCOUVREZ NOTRE CHAÎNE et faites vos remèdes naturels avec MOUNE et SOPHIE LACOSTE
Les personnes dont l’abonnement se termine prochainement reçoivent une offre promotionnelle ainsi qu’une enveloppe pour la réponse.


































































































   1   2   3   4   5