Page 125 - Rebelle-Santé n° 196
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ANIMAUX
Les petits « plus » en complément
On trouve encore sur le marché des aimants qui agiraient en stimulant la circulation locale (d’où un meilleur apport en nutriments et en oxygène au ni- veau du point sensible) et bien sûr, les classiques cataplasmes à l’argile qui réduisent dou- leur, œdème et inflammation, sans oublier les lampes à infra- rouges qui soulagent surtout les douleurs d’arthrose aggra- vées par le froid humide. Enfin, l’acupuncture (dont l’action antalgique n’est plus à prouver) et les thérapies manuelles ont aussi leur place, mais tous les vétérinaires ne pratiquent pas. C’est comme pour les piscines de rééducation qui permettent aux chiens arthrosiques de faire des mouvements de nage tout en étant portés par l’eau (et par une sangle passée sous le ventre) : c’est très efficace pour maintenir une bonne muscula- ture, mais peu de vétérinaires sont équipés d’un tel bassin. À la limite, les propriétaires de chiens de petite taille peuvent tenter l’expérience dans leur baignoire !
Nos iNfos eN plus
• L’animal est-il l’avenir de l’homme ?
En nous montrant une vision respectueuse de notre planète, les animaux devraient inci- ter l’homme à davantage d’humilité. Pour nous le prouver, Yolaine de la Bigne, dans cet ouvrage, s’est intéressée aux secrets de leur intelligence et aux travaux menés par des paléoanthropologues, des vétérinaires et des spécialistes du biomimétisme. Sortie le 25 avril aux éd. Larousse (17,95 €).
• Les chiens ne disent pas non au cannabis
Et c’est bien là le problème ! Contrairement aux chats qui ne trouvent pas le cannabis spécialement intéressant, les chiens n’hésitent pas à en manger. Conséquence : trois fois plus d’intoxications recensées dans les États d’Amérique depuis que le cannabis y a été légalisé.
• Sperme de l’homme et du chien : même combat !
Des travaux menés à l’université vétérinaire de Nottingham en Grande-Bretagne, montrent que la qualité du sperme des chiens ne cesse de décliner, avec une chute de la motilité des spermatozoïdes de 2,5 à 1,2 % par an depuis 1988. Et une fois de plus, les contami- nants environnementaux sont montrés du doigt !
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C’est pourquoi la lutte contre le surpoids est une priorité, de pré- férence avant qu’une arthrose ne s’installe, mais aussi quand elle est déjà là. Le bénéfice d’une perte de poids est double : c’est autant de kilos en moins à supporter pour les articulations malades et c’est aussi plus de motilité retrouvée. Or, cela tombe bien, car un animal qui bouge davantage est un animal qui a plus de chances de perdre de la mauvaise graisse et de retrouver un poids idéal !
Attention, bien qu’il soit au régime, vous devez continuer à lui don- ner des protéines de qualité sous peine de fonte musculaire : plutôt que la viande, c’est le moment de miser sur les poissons gras qui, en lui apportant des omégas 3 naturellement anti-inflammatoires,
permettent de faire d’une pierre, deux coups. Assez coûteux, mais très pratiques, les aliments diété- tiques spécifiques vendus exclusive- ment chez les vétérinaires apportent aussi des omégas 3 et du zinc (anti- inflammatoire).
Enfin, du côté des compléments ali- mentaires, on n’a aucune difficulté à trouver du Chondroïtine sulfate qui stimulerait la régénération du cartilage et contribuerait à la bonne lubrification de l’articulation, tout comme les Glycosaminoglycanes (GAGS) originaires des moules du Pacifique. Seul bémol : ces complé- mentaires alimentaires reviennent assez chers, surtout lorsqu’il faut en donner au quotidien pendant des années à des chiens de grande taille !
lEs rEmèdEs stars dE l’arthrosE
Certaines plantes sont communes à l’humain et à nos animaux de com- pagnie. C’est, par exemple, le cas de l’harpagophytum, qui favorise la régénération du cartilage (la prêle aussi, mais étant donné sa toxicité potentielle chez nos animaux, elle
est à éviter). Quant à la reine- des-prés, elle est parfois donnée en complément d’un médicament anti-inflammatoire classique, car elle permet d’en diminuer les doses et donc la nocivité (mais on ne la donne jamais au cheval pour qui elle est toxique). Attention, mal- gré tout, à donner uniquement des produits de phytothérapie à visée vétérinaire, car même si humains et animaux partagent certaines plantes qui soignent, on peut trou- ver dans les produits de phyto- thérapie à usage humain d’autres ingrédients qui pourraient s’avérer dangereux pour nos animaux (leur métabolisme n’est pas identique). Ce risque n’existe pas en homéo- pathie où l’on peut donc donner sans crainte Bryonia alba en cas de raideurs, Ruta graveolens et Arnica montana en cas de douleur (en 9 CH, à raison de 3 granules matin et soir). On peut aussi donner un complexe tel que PVB® Rhuma- tismes (qui apporte ces trois-là et d’autres encore) quand on ne sait pas trop quoi choisir !
Nathalie Szapiro