Page 11 - Rebelle-Santé n° 206 - Extrait "Cosmétiques avec du citron"
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PATHOLOGIES
à faire un pont entre les membres inférieurs d’une part et le tronc de l’autre. D’où son intérêt capital dans la flexion du tronc ou de la cuisse.
LÈVE-TOI ET MARCHE !
Ce haubanage si particulier est à l’origine de la station debout par stabilisation de la hanche (ten- sion permanente du muscle), de la marche (par mise en flexion de la cuisse) et du passage de la posi- tion allongée à la position assise (flexion du tronc). Il agit égale- ment sur la rotation de la hanche. En pratique sportive, il permet non seulement la course, mais aussi la prise des appuis (départ de sprint) et la frappe des balles. Autant d’ac- tivités qui peuvent être à l’origine de dysfonctionnements, au même titre que les troubles musculo- squelettiques professionnels.
DES DOULEURS LOMBAIRES...
Tout ce qui s’oppose au bon fonc- tionnement du muscle psoas a des retentissements sur la station debout, la marche, ou les relevés en position allongée ou assise. Rappelons que la position assise prolongée (chaise, conduite auto- mobile...) peut aboutir à la longue à un raccourcissement du psoas. En pratique, un psoas raccourci a pour conséquence des douleurs lombaires chroniques en position debout et une tendance à accen- tuer la courbure lombaire (accen- tuation de la lordose). Enfin, des douleurs sont également notées au niveau de l’aine, zone d’attache du psoas.
...ET UNE RAIDEUR DE LA HANCHE
De la même façon, un psoas mal étiré, voire contracturé (on parle alors de « psoïtis ») va « tracter » la hanche, qui sera trop fléchie par rapport à l’autre (on parle de fles- sum), et provoquer des douleurs lors de la mobilisation de la cuisse,
comme lors de la marche mais aus- si des montées d’escaliers. L’exten- sion arrière de la cuisse déclenche également des douleurs.
EXAMEN CLINIQUE
Sauf exception, les radiographies ne sont pas d’un grand intérêt dans le diagnostic d’un simple dysfonc- tionnement du psoas. En revanche, l’IRM et le scanner, voire l’échogra- phie, peuvent retrouver certaines pathologies (voir encadré). Un exa- men clinique attentif et spécifique permet de mettre en évidence la contracture du psoas par le testing du muscle. Encore faut-il connaître cette manœuvre en étirement pos- térieur de la cuisse, le patient étant couché sur le ventre.
GYMNASTIQUE ET ÉTIREMENTS
Travailler sur la longueur du muscle par des étirements prudents et spé- cifiques et/ou de la gymnastique type Pilates permet de diminuer la tension lombaire en allongeant le muscle. N’oublions pas non plus l’importance de la musculature abdominale pour « soulager » le psoas, très sollicité dans les pas- sages de position assis à debout.
Dr Daniel Gloaguen
PATHOLOGIES DIVERSES
Si le psoas peut souffrir mécaniquement du fait de son hypersollicitation ou d’un manque d’étirements, d’autres pathologies provenant pour la plupart des organes de voisinage (os iliaque, vertèbres,
rein, tube digestif...) peuvent provoquer un dysfonctionnement ou des douleurs.
Abcès, foyer infectieux, kyste hydatique (par infection vertébrale, diverticulite colique, appendicite, pyélonéphrite...).
Foyer de tuberculose du psoas.
Fistule d’une maladie de Crohn.
Tumeur maligne du psoas (cancer), primitive ou par extension locale ou métastase (vertèbres, cancer digestif...).
Hématome : après traumatisme, rupture de l’aorte, intervention chirurgicale de voisinage, trouble de la coagulation (anticoagulants).
Bursite du psoas par inflammation d’une bourse séreuse naturellement présente, qui va augmenter de volume pour devenir douloureuse par un phénomène de compression sur le muscle.
Fibrose rétro-péritonéale. Pancréatite avec extension au
niveau du psoas.
Dilatation de l’uretère (compression du psoas).
Séquelle de paralysie. Séquelle d’intervention
chirurgicale sur le col du fémur. Séquelle de scoliose.
Rebelle-Santé N° 206	75


































































































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