Page 6 - Rebelle-santé n° 202 Extrait "cantine bio-bustronomie"
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SOCIÉTÉ
Christophe Guyon
Du bio dans ma cantine
À Paris, dans certains arrondissements, les repas des cantines sont bio et reposent sur une organisation en circuit court. Dans d’autres, en revanche, c’est la logique de la cuisine centrale et des gros fournisseurs qui domine. La Ville de Paris veut tout centraliser dans un super établissement public. Des parents d’élèves s’insurgent.
Élise Lemaire
Il y a quelques mois, nous vous avons parlé du film de Guillaume Bodin : « Zéro phyto, 100 % bio » qui observe comment des villes ou des villages se
sont débarrassés des produits chimiques pour leurs espaces verts, d’une part et, d’autre part, comment ils ont introduit une alimentation bio dans leurs cantines scolaires. À l’occasion de la sortie du film, le 31 janvier, nous revenons sur la question du bio dans les cantines avec l’exemple particulier de la Ville de Paris.
Dans le 5e arrondissement, les élèves bénéficient de repas bio depuis plusieurs années. C’est le fruit de l’implication de l’équipe de la caisse des écoles (structure municipale autonome qui gère les cantines dans chaque arrondissement) soutenue par des parents engagés. Mais, aujourd’hui, rien ne va plus. La mairie de Paris annonce une réforme des cantines qui remplacera ces 20 caisses des écoles par un vaste établissement public dont la gestion sera confiée à l'un des géants de la restauration collective (Sodexo, Elior ou Sogeres). Une logique de centralisation et de standardisation qui va à l’encontre des circuits courts
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