Page 31 - Maison Mag
P. 31
Dans ce système constructif, c’est le squelette de la maison qui est en bois.
La portance est réalisée par les montants. La sta- bilité est assurée par les panneaux de contrevente- ment (ou voiles travaillants) et les traverses. L’iso- lant (120 à 220 mm en moyenne) est placé dans l’épaisseur des murs, entre les montants. Pour pré- server le bâtiment de l’humidité et empêcher la condensation, on pose côté habitat un pare-vapeur (ou frein vapeur). Côté extérieur, un pare-pluie est fixé sur le contreventement, ce qui permet aux murs de respirer tout en empêchant les infiltrations d’eau.
5. “ PLUS CHER ? ”
VRAI, (mais de moins en moins). Le surcoût des mai- sons bois (+ 15 % au début des années 2000) tend à se résorber à mesure que ce mode constructif se popularise et que les constructeurs s’industria- lisent. Aujourd’hui, à surface identique, le surcoût n’est plus que de 2 à 5%.
6. “ TROP CHAUD EN ÉTÉ ”
VRAI, mais... À la différence de la pierre ou de la brique, le bois n’a pas d’inertie thermique. Cela signifie qu’il n’est pas capable d’emmagasiner la chaleur l’hiver et le froid l’été. S’il fait chaud de- hors, la température intérieure peut donc vite grim- per. Mais on peut pallier ce défaut par une bonne conception de la maison. Avant tout, il faut veiller à l’implantation bioclimatique du bâti : ventilation naturelle, fenêtres à l’abri des apports solaires di- rects en été, etc. On peut aussi apporter de l’inertie en prévoyant une masse qui absorbera lentement la chaleur (cloisons en brique ou en béton cellu- laire, toiture végétalisée, etc.).
Enfin, la capacité de déphasage de l’isolant pla- cé dans les murs est essentielle. Elle détermine le temps que mettra l’isolant à atteindre sa tem- pérature maximale après le pic de chaleur de la journée. Un bon déphasage thermique est de 10 heures. Si un isolant dense est mis en œuvre (fibre de bois par exemple), la chaleur extérieure n’aura pas le temps de gagner l’intérieur avant le soir. ■