Page 25 - Demo
P. 25

Les questions politiques ne sont qu’une autre manière d’af rmer cette sen- sibilité qui s’inquiète de la violence parfois cachée, mais implacable, de la société et de l’activité humaines, au même titre que des drames plus intimes.
Ma démarche s’inscrit là dans ce que Jean-Paul Sartre appelait « l’oeuvre engagée » : un art qui ne se détourne pas des problèmes dans lequel il a été crée.
Cela suppose une structure et des intérêts économiques sous-jacents.
La question du doux à l’extérieur/violent à l’intérieur/au fond : fait d’autre part miroir au capitalisme et à sa culture publicitaire, de l’apparence, qui cache la misère des conditions de production et la violence des rapports sociaux. Dissimulée, mais implacable, la violence politique est exercée pour permettre aux multinationales et autres acteurs économiques importants de faire des béné ces colossaux.
L’utilisation de couleurs enfantines, c’est en quelque sorte également un aveu d’impuissance.
L’artiste, même provocateur, ne fait que jouer avec la violence et l’oppres- sion.


































































































   23   24   25   26   27