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Présence d’éléments évocateurs de l’enfance.
Je fais des études d’art à 40 ans. Mon enfance est lointaine. Par contre,
j’ai connu, plus que la plupart de mes camarades étudiants, le monde des adultes. Est-ce là la base de cette espèce de nostalgie de l’enfance? Si c’est bel et bien de nostalgie qu’il s’agit... Cela accentuerait-il ce dégout du monde, cette conscience de sa saleté, aspérité, injustice, absurde, cette cer- titude qu’il n’y a pas d’amour sans chagrin, si présente à l’esprit... tout cela l’air de ne pas y toucher, blasé ou désabusé... extérieur à son oeuvre une fois mise au monde comme le Docteur Frankenstein à sa créature. Pourtant il
a apparemment envie de renaître, de retourner à l’enfance. Replonger dans l’innocence pour conjurer le crime... et tout refaire ? Sisyphe au taquet,
et présent, il est Sisyphe et pas suicidaire. Mais sans grand enthousiasme, navigant à vue, se nourrissant des trouvailles qui lui surgissent au-devant au cours de sa balade. Couvrant les horreurs qui l’attristent de miel doucereux. Il pleure derrière son paravent irisé.