Page 62 - Livre 05 Mme Geneviève Henry
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Ça fait plus de 7 ans que j’emprunte le même chemin pour aller aux chutes d'eau donc impossible de se perdre, enfin c'est ce que je croyais. On continue d'avancer et bizarrement ça prend plus de temps que je l'imaginais. Il y avait toujours le même ruisseau qui prenait le même chemin que nous, mais dans mes souvenirs il n'était pas là. Plus on s'enfonce dans la forêt, plus je trouvais qu'elle avait l'air vivante. Je me suis rappelée d'un documentaire sur lequel quelqu’un avait tué un poisson devant une plante et peu après la plante n’avait plus l'air en bon état.
En conclusion, les plantes ressentent les sentiments et des choses que même nous on ne peut pas ressentir; la végétation de la forêt n'a pas l'air de ressentir mais plutôt de nous mettre en garde.
Évidemment, dans tout bon film d’horreur, les enfants se perdent dans la forêt.
Mais Estelle, tu n'es pas dans un film. Impossible, alors j’ai le pire karma, c'est comme si le l'univers me criait!
Comme vous avez pu le constater, on s'est perdues et à cause de ça, c’est devenu grave; on se chicane entre nous, c'est la pagaille. Inconsciemment, je dis : « c'est bizarre il y a ce ruisseau depuis le début ». Charlie dit « vous savez, qu'il y a des chutes d'eau à un seul endroit ici et ce ruisseau est fort donc, il doit forcément être relié aux chutes alors si on le suit on va arriver aus chutes. »
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