Page 37 - Concours Légendes
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Sur le coup, je n’y avais pas pensé auparavant, mais je sens mon téléphone dans ma poche gauche. Je le sors délicatement, car si je l’échappe, c’est perdu. Une fois qu’il est dans ma main, j'appelle mon père. Il ne répond pas. J’essaye de contacter ma mère, mais elle non plus ne décroche pas. Cette fois, je crois vraiment que mon heure est venue.
Tout à coup, le mur craque. Je sursaute et je fais tomber mon téléphone. Tout est perdu. Je tente tout de même de ramasser mon téléphone, mais sans résultat. Alors que je me relève, je suis aveuglée par un petit objet qui brille. J’attrape cet objet; c’est une clé.
J’insère la clé dans mes menottes et ça fonctionne. Je suis libre. Je m'empresse de libérer Rosalie. Aussitôt les menottes enlevées, nous sortons de la vieille usine. Nous courons jusqu’au premier arrêt d’autobus. Nous sautons dans le premier transport en commun qui se présente. Puisque j’ai un peu d’argent, je peux payer notre voyage. Le véhicule s’arrête à deux rues de ma maison. Nous ne nous arrêtons qu'une fois chez moi.
Depuis ce jour, nous ne nous promenons jamais seules. Nous n’allons marcher que si un adulte nous accompagne.
Maxim Moniz
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