Page 12 - Livre 31-Mme Audrey Vinette-2
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Tout en réconfortant ma cousine qui tombe bientôt en sanglots, je tente de retracer notre chemin toute seule mais nous nous sommes aventurées beaucoup trop loin. Tout ce que je vois, ce sont des arbres coupés en deux et ma cousine encore une fois plus apeurée.
Grâce à notre complicité, un seul regard suffit pour qu’on se mette à la tâche. Je tire ma cousine vers l’extérieur mais les racines de cet arbre qui paraît très vieux sont trop épaisses. La taille de ma cousine qui mesure deux fois plus que moi contribue aussi à cet échec décevant.
Même si nous sommes au beau milieu de nulle part, nous hurlons de toutes nos forces pour que quelqu'un nous entende. Évidemment, ça ne fait aucun effet
L’arbre a des racines épaisses mais plus on va vers l’avant plus elles sont minces. J’ai tout à coup une idée qui me traverse l’esprit. J’explique mon plan à ma cousine qui n’est pas confiante mais elle me laisse faire. Je regarde aux alentours puis je trouve une branche assez épaisse. Mon père m’a toujours appris comment se débrouiller avec une scie. Grâce à ma mémoire, je m'empare de ce petit bout de bois et commence à faire les mouvements d’une scie de gauche à droite vers le bas sur les bouts des racines. Pendant que je puise mon énergie, ma cousine m’aide en tirant les racines vers le côté.
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