Page 25 - Livre 18 Mme Julie Bonin
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On a directement nagé dans sa direction et on a essayé tant bien que mal de la secourir mais comme on n’avait pas assez de souffle, on a dû revenir sur la rive contre notre gré. De plus en plus, je voyais mon amie s’emballer dans le courant. Je me sentais si impuissante. J’ai donc appelé les secours qui ont pris mon histoire très au sérieux et qui en ont fait une priorité. Finalement, une dizaine de minutes plus tard, les secours se sont occupés d’aller chercher mon amie avec un bateau comme dans les films. Pendant ce temps, les ambulanciers se sont chargés de me calmer, car je vivais une terrible crise d’angoisse. J’avais déjà vécu des crises d’angoisse auparavant, mais jamais de la sorte. Je ne sentais plus les membres de mon corps, j’étais comme paralysée.
Une fois mon amie sortie de la mer, j’étais tellement soulagée et heureuse de la voir saine et sauve. Les ambulanciers ont appelé ses parents qui n’étaient au courant de rien. Dès leur arrivée, il se sont empressés d’embrasser leur fille qui se faisait examiner les poumons.
Une fois remis de notre journée haute en émotions, on a lentement pris la route vers le cam- ping pour faire nos valises pour notre départ. Une chose est sûre, on n’est pas près d’oublier ce séjour. Mais ce que je retiens le plus dans tout cela, c’est que je ne pourrais jamais vivre sans ma meilleure amie.
Ève Bilodeau
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