Page 11 - Livre 14 Mme Josée
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Vincent sent une pression sur sa canne. Soudain, elle se plie en deux. Il est tellement content qu’il n’arrête pas de crier : « J’ai pogné un brochet! J’ai pogné un brochet! » Le brochet tire tellement fort sur sa canne qu’il est sur le point de l’échapper dans l’eau. Tout d'un coup, il ne ressent plus de pression. Il ramène le fil jusqu'à lui et se rend compte que le poisson est parti avec la cuillère de pêche et l'hameçon. Quelle catastrophe! C'était sa cuillère préférée. Il est vraiment triste.
Tous les deux nous continuons à pêcher en silence quand une légère tension apparaît sur ma canne. Cette tension n’est tellement pas forte que je me dis qu’il y a un petit brochet qui a mordu à l'hameçon. Plus le temps avance, plus la pression devient forte. Trente secondes plus tard, je suis dans la certitude que ce poisson est énorme. Je prends ma canne à deux mains pour qu’elle ne tombe pas à l'eau. Je remonte le fil jusqu'à moi et le poisson surgit de l’eau tel un dauphin. Il est tellement énorme et ses mouvements sont tellement intenses que nous avons peur de le perdre. Vincent criait de toutes ses forces pour que les adultes viennent nous aider à capturer le poisson dans le filet. Il criait : « MARIE A PÊCHÉ UN POISSON! MARIE A PÊCHÉ UN POISSON! » Quand mon père est arrivé, il a mis sa main dans la gueule du poisson pour décrocher l’hameçon. Aussitôt, il remarqua qu’il y avait 2 cuillères de pêche à l’intérieur de sa bouche. Quand Vincent a vu cela, il a dit: « Ce n’est pas la cuillère de pêche que j’ai perdue tantôt? » Ça m'a bien l’air de ça, répond mon père, impressionné par le hasard des choses.
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