Page 6 - LA CERISE SUR LE GÂTEAU
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Après cela, auriez-vous des velléités de vous lancer dans la création de mobilier ? Sélim Gouaned : Ne jamais dire jamais. L’avenir nous le dira, mais sachez que je ne crains pas de sortir de ma zone de confort. C’est la meilleure façon de grandir que ce soit sur le plan personnel ou créatif.
Plus largement, Maryam, vous venez
d’investir un nouveau lieu. Pouvez-vous
nous en dire quelques mots ?
Maryam Mahdavi : En effet, je viens de
m’installer dans un nouveau lieu, que
sans prétention, je qualifierais de royal.
En le visitant, j’ai tout de suite été séduite
et inspirée car il m’a évoqué le film « Les
yeux de Laura Mars » avec Faye Dunaway.
C’est donc un loft - un type d’espace sur
lequel je n’ai jamais travaillé à ce jour - où je
développe un nouveau projet avec des idées
encore plus décalées et plus accidentées.
J’y raconte une nouvelle histoire toute en
émotions et traite la couleur comme une
sorte de make-up. J’y ai également injecté
de l’humour, du sexe, du danger, le tout un peu décadent, très rock bien entendu, mais toujours chic. Pour mener à bien ce projet, je me suis associée à Codimat, avec qui j’ai travaillé sur les archives pour habiller les sols tout en construction-déconstruction, et à Ressource, fabricant français écoresponsable et créateur de couleurs dont le savoir faire lui vaut d’être labellisé « Entreprise du Patrimoine Vivant » - avec qui je travaille également sur un autre projet -.
Et vous Sélim, vous venez d’ouvrir votre première boutique ?
Sélim Gouaned : C’est exact. Elle se situe au 11 rue de la soudière dans le 1er arrondissement. On y retrouve tout mon univers à la fois chic et rock dans un lieu très épuré.
Mélanger les atmosphères, les couleurs et les impressions parfois improbables, fait partie intégrante de votre signature ?
Maryam Mahdavi : Absolument. J’adore jouer avec le mauvais goût. Ma règle d’or étant de ne pas avoir de règle. Tout est possible. J’aime les choses dont les autres ne veulent pas. Puis tout déconstruire pour le reconstruire, oser les associations de prime abord improbables. Mes projets ressemblent à des scénarios où se retrouve tout ce que je suis, d’où je viens tout en étant à l’écoute du monde extérieur et rendre les choses plus belles. Voilà ce qui m’amuse.
Quelles sont vos sources d’inspiration Sélim ?
Sélim Gouaned : Tout, la musique, la rue, J’aime beaucoup ce qui est décalé. Plus jeune déjà, je ne m’habillais pas comme les autres. Je voulais faire la différence au risque de paraitre ringard aux yeux de mes copains. Aujourd’hui encore je reste inspiré par des artistes comme Freddy Mercury et David Bowie.
Quels sont pour vous les ponts entre mode et design ?
Sélim Gouaned : Dans les deux cas c’est selon moi une questions de matières et de détails. Dans le luxe c’est le détail invisible qui fait la différence.
 C.S








































































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