Page 28 - Milano
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Il émanait d’elle une chose que je n’avais pas pu percer à jour-là, à cet instant précis et, aujourd’hui, je reste là à me demander si cela me sera encore possible. En mon for intérieur, j’avais l’espoir de résoudre cette énigme, l’espoir de revoir Mme LANDRU parmi nous tout simplement.
La journée m’avait paru longue par l’ambiance
moribonde qui avait élu domicile dans nos murs mais aussi par la tristesse qui m’avait envahi bien malgré moi. Je pense avoir un peu erré ce jour-là, traînant comme un fardeau mon sac qui ne pesait pas plus lourd que les autres jours mais qui à mes yeux semblait être une charge insurmontable. Ce sentiment d’errance ne m’était pas inconnu, ce poids que l’on porte sans n’avoir rien demandé, qui vous accapare sans votre consentement et à qui vous ne pourrez jamais demander réparation pour le
préjudice subi.
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