Page 43 - Milano
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 Nous étions restés là, ne pouvant dire un mot, incapables de nous regarder dans les yeux, comme soudainement conscients de la valeur inestimable de ce petit objet parvenu à nous comme pour nous rappeler que malgré la distance, nos parents nous aimaient !
Conscient que cette fois-ci l’absence se prolongerait plus que d’habitude, j’avais décidé de leur écrire à mon tour, une jolie lettre aussi longue que belle, empreint d’émotions...
C’était la première fois que j’entreprenais une telle démarche bien que se fusse leur énième absence. Je ressentais ce besoin si soudain et pressant de leur tracer quelques lignes, quelques mots.
Je ne me rappelle plus très bien quand mon aventure littéraire a commencé mais je sais qu’un jour, une envie inexplicable m’a assaillie, un besoin inexorable de leur parler à travers cette correspondante, un sentiment presque vital de dire enfin les choses indicibles jusqu’à lors...































































































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