Page 44 - MOBILITES MAGAZINE N°40
P. 44

                 Technologies & innovations
   RÈGLEMENTATION / Transport à la demande
Qui veut tuer le TAD ?
 Décidément, le gouverne- ment s'acharne sur les vé- hicules de 9 places dédiés
au transport à la demande (TAD). Après les barèmes de malus CO2 révisés par la Loi de Finances 2020, les « voitures particulières » deplusde5à9placesontvuleur fiscalité exploser. Son visés les plus gros véhicules, assimilés aux SUV honnis par certaines associa- tions se revendiquant de l'écologie politique ou de la protection des piétons. Or les véhicules 8 et 9 places homologués dans les classes M1 et N1 typiquement dédiés au transport à la demande se trouvè-
rent dès janvier 2020 matraqués fiscalement. Pour mémoire, en janvier dernier un Renault Trafic 8 places Life L1 dCi 95ch payait un malus de 5 715 € en plus du prix de base HT. Pour un Citroën Jumper 8/9 places, le malus allait de 6039€ à 10980€. En outre, le barème pénalise sévèrement les véhicules dotés de boîtes auto- matiques, souvent utilisées pour faire du transport public. Sur un Ford Tourneo Custom 8 places, on sautait de 8 254 € de malus en version 130ch boîte manuelle à 13 109 € de malus pour la même motorisation associée à la boîte
N
Ford est un
des derniers constructeurs
à investir sur les véhicules de 6 à 9 places après l'abandon de ce segment par Iveco et le désintérêt de Citroën, Fiat, Opel ou Peugeot pour ces VUL homologués "voitures particulières".
automatique. Un Renault Master Combi explose les compteurs avec 20 000 € de malus à ajouter au prix de base d'un modèle vendu autour de 40 000 € TTC ! Celui-ci s'applique lors de la première im- matriculation en France sans consi- dération du type d'acquéreur (per- sonne morale ou personne phy- sique). Mais ce n'était que le début de la descente aux Enfers : avec l'homologation à partir du mois de mars 2020 sur le cycle WLTP plus sévère quant aux mesures de consommations (et donc de rejets de CO2) certains modèles allaient subir une double peine.
44 - MobiLiTés MagazinE 40 - SEPTEMbRE 2020
Qui veut tuer le transport à la demande ? Malgré les apparences et les promesses de la Loi d'orientation des mobilités votée en décembre 2019, les véhicules dédiés au transport à la demande sont menacés de disparition. Tout ceci sous l'impulsion conjuguée de la Convention citoyenne pour le climat, du Ministère de l'Economie
et des finances, sans oublier le Ministère de la transition écologique et solidaire.
    




















































































   42   43   44   45   46