Page 27 - MOBILITES MAGAZINE N°22
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                  Opérateurs & réseaux
        de transport public
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  ports collectifs (de 20% à 22%). Une ride, malgré tout, sur le visage de l’automobile encore dominante à 63%.
Et pourtant, il ne fait pas toujours beau à Saint-Nazaire sur le bord de l’Atlantique. « Il vente un peu, admet Jean-Jacques Lumeau, mais c’est plat ». La géographie, surtout la géographie urbaine, explique aussi que Saint-Nazaire se soit longtemps épargné d’investir vrai- ment dans les transports publics. Ces larges avenues dans une ville presqu’en totalité reconstruite après la guerre assurent encore une cir- culation fluide. Le stationnement payant n’a été institué qu’en 2010. Le déclic pour les transports publics est venu, paradoxalement, d’une grève en 2004.
Quatre semaines sans bus en dé- cembre, au moment des achats des fêtes de Noël. Ailleurs, ç’aurait été l’émeute. Là, personne ou presque ne s’en est aperçu. La preuve que ces transports publics ne transportaient pas grand monde. Aux élections suivantes, en 2008,
le projet d’une ligne de bus à haut niveau de service (BhNS) a été proposé par l’équipe en place. Jean- Jacques Lumeau en était : « Dans le premier PDU, en 2006, nous constations déjà une part modale de l’automobile très importante. Nous constations un étalement ur- bain rapide et un mitage des cam- pagnes autour. Il fallait agir pour éviter l’asphyxie. Personne ne nous y poussait, mais nous sommes contents de l’avoir fait. Cela nous manquerait à présent que la ques- tion environnementale a pris tant de place ».
Q
Jean-Jacques Lumeau, vice- président aux transports de l’agglomération : “ la question environnementale maintenant en ligne de mire “.
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Christian Juhel, directeur de la Société des transports de l’agglomération nazairienne : “uncoûtde production de 3,49 euros/km “.
76 voyages par an et par habitant
Saint-Nazaire, qui voulait alors « rattraper son retard et même es- sayer de prendre un peu d’avance », a dépensé 54 M€, au lieu des 18 M€ prévus au départ, dans son bus à haut niveau de service (BhNS). Tant qu’à bouleverser la ville, autant faire en sorte que l’ef- ficacité soit au rendez-vous ! Le réseau a été reconfiguré, la voirie adaptée aux bus. hélyce, nom du nouveau BhNS, lancé en septem- bre 2012, a répondu aux attentes. Le réseau transportait 5,9 millions
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   © hUBERT hEULoT
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