Page 32 - MOBILITES MAGAZINE N°32

Politique & institutions
CLIMAT/Transition
A quand les autocars
Le climat a toujours varié, cependant les échelles
de temps de cette variation sont capitales pour savoir si on se dirige vers une catastrophe humanitaire.
Première raison de la varia- tion, le système solaire, qui n’est pas un ménage à deux,
très pacifique, mais à dix, très tur- bulent. La Terre est soumise à l’at- traction des deux grosses planètes du système solaire, Jupiter et Sa- turne (un peu moins Uranus et Neptune), et donc l’ellipse que dé- crit la Terre autour du Soleil n’est pas régulière, elle connaît des va- riations au cours du temps (des écarts d’excentricité et d’inclinai- son). L’homme est devenu un agent climatique, et sans doute la principale cause de la variation cli- matique à l’échelle du siècle, en accusant un phénomène tout à fait naturel, l’effet de serre (l’énergie va être confinée au sol, avec l’aug- mentation des effets de serre dans l’atmosphère). Le CO2 va s’accu- muler dans l’atmosphère, et le
changement climatique est fon- damentalement irréversible. Or nos sens sont locaux et instantanés (quand la France est passée d’un paysage qui ressemblait au nord de la Sibérie à l’état qu’on lui connaissait à l’ère préindustrielle, le climat ne s’est réchauffé que de 5° sur la planète en un siècle). Mais nos décisions ne se basent pas sur une projection à long terme (et la politique non plus, malheu- reusement), sauf à développer une approche intellectuelle adaptée aux enjeux du changement cli- matique.
Vers l’insécurité
Changement climatique et Terre,
tel est le titre du dernier rapport du GIEC. Selon lui, à partir de trois à quatre degrés de réchauffement, il y aura de l’insécurité alimentaire
majeure sur la planète (comme en 1788 en France, avec les consé- quences que l’on connaît, les émeutes de la faim ont joué au moins autant d’influence que l’es- prit des Lumières et la diffusion des idées nouvelles, plus orientées sur la liberté et l’autonomie des individus). Or les combustibles fos- siles sont trop présents dans notre production agricole et nos dépla- cements. A son échelle, la filière autocars est évidemment un tout petit secteur, mais elle reste dé- pendante de l’insécurité énergé- tique. Et elle n’est pas considérée comme la plus vertueuse sur un plan environnemental.
Les véhicules roulant au Diesel ont considérablement amélioré leurs performances environnementales notamment en émettant beaucoup moins de gaz à effet de serre (au
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