Page 58 - MOBILITES MAGAZINE N°28
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                 Technologies & innovations
  pacités en terme de passagers s'il y a la cabine des WC optionnelle. Autre subtilité : le Cygnus n'existe pas en 13 m deux essieux.
Le dernier-né Gianino
Le « petit dernier » de la gamme est le Gianino, proposé uniquement surbaseMANtGLen12tdePtAC pour la France. on peut voir dans ce modèle une petite rivalité locale avec le voisin sis quelques 300 m plus haut : à savoir le carrossier- constructeur Indcar ! C'est le seul de la marque à avoir le moteur à l'avant. Cet autocar dédié au ré- ceptif existe en 2,32 m de large ou 2,5 m de large, le tout combiné à 4 longueurs hors-tout (de 8,3 m à9,5mdelongpourle2,5mde large avec en prime pour la version étroite une variante de 7,5 m de long). La version large permet de profiter de sièges typés autocars sans restrictions quant aux options ou aménagements. Comme pour les châssis, Beulas n'hésite pas à donner l'embarras du choix aux clients autocaristes : Sege, Kiel, Vogel, Isri et Brusa sont au cata- logue de la marque ! Autre origi- nalité de Beulas, toute la gamme, du petit Gianino à l'imposant Jewel dispose d'une porte conducteur côté gauche !
Une marque... de reconnaissance
En France, Beulas est discrète mais régulière dans ses immatriculations depuis 1984. Son représentant en France, Stéphane Laurent de SLVI autocars, aimerait évidemment développer les ventes, mais elle a déjà ses adeptes : Faur à toulouse, ADS près de Rennes, Loyet en Haute-Savoie, Lecuyer en Eure- et-Loir, etc). La personnalisation, marque de frabrique de la marque Catalane fait dire à Stéphane Lau- rent « ce que fait IMB, on le réalise départ usine ». Dernière option introduite à l'usine : le toit vitré
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Le Gianino et son moteur à l’avant.
Stéphane Laurent représentant en France de la marque.
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sur les Aura et Cygnus qui prennent dès lors l'appelation Panoramic. Cela impose toutefois le montage de la climatisation intégrée Hispa- cold. Côté constructeurs, si Scania et Volvo France jouent le jeu de- venant parfois d'authentiques « ap- porteurs d'affaires » selon les mots de Stéphane Laurent, on ne peut en dire autant, hélas d'EvoBus, qui ne reconnaît pas les châssis Mer- cedes-Benz oC500 ce qui com- plique (inutilement) les éventuelles démarches pour la garantie. Ils demeurent donc « espagnols » bien que dûment homologués. Visiblement, les relations entre EvoBus et les carrossiers-construc- teurs se compliquent (voire se crispent) depuis ces deux dernières années. Seules restrictions pour l'homologation France : les ro-
tondes passagers à l'arrière qui exigent une Réception à titre Isolé et des accoudoirs cloisonnés plus hauts. Stéphane Laurent retient en France les définitions multi- implantations en maxi-capacité pour donner davantage de flexi- bilité aux clients lorsqu'ils souhaitent réaffecter, ou revendre, leur véhi- cule. La firme, si elle souhaite dé- velopper ses ventes en France, ne visera jamais de gros volumes : l'usine d'Abrucies près de Gérone n'offre qu'une capacité de 150 à 200 autocars/an. En ateliers, les électriciens ne perdont pas leur latin puisque les faisceaux Beulas sont traditionnels, non multiplexés ! Un truc de carrossier permet de ne pas se tromper : les faisceaux du constructeur-motoriste sont tous côté gauche, ceux du carros- sier-constructeur Beulas sont sur le flanc droit ! Les carrosseries ont recours à l'aluminium pour les ou- vrants, à l'acier inox pour les faces latérales et aux composites pour les pavillons. Seul le changement de pare-brise exige un outillage spécifique : une cale de gabarit, fournie par Beulas, venant se fixer sur les supports des balais d'es- suie-glace.z
JEAN-PHILIPPE PASTRE
 58 - MOBILITÉS MAGAZINE 28 - JUILLEt/Août 2019





















































































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