Page 12 - MOBILITES MAGAZINE N°31
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 Nouveaux matériels à venir
Première solution proposée, la construction de nouveaux matériels sur la base de la plate-forme dite Coradia polyvalent, dont le regiolis est la version française destinée aux ter. Deux types de matériels avec, d’une part, l’association de l’électrique classique avec des bat- teries, et d’autre part, de l’électrique classique avec l’hydrogène. Ce qui offrirait, dans le premier cas, une autonomie de 80 km suffisante pour la desserte de petites antennes ou de parcours partiellement élec- trifiées tandis que, dans le second cas, cette autonomie passerait à 400-600 km( 3). il y aurait ici, outre le coût des matériels (+ 30% pour ceux de type électrique + hydro- gène) l’obligation de « mettre en place un réseau d’approvisionne- ment, une filière hydrogène puisque le train est gros consommateur », explique Jean-baptiste eyméoud.
La voie du retrofit
seconde solution proposée, la conversion à l’hybride de matériels existants. sur la base du parc des
3) À comparer aux 1000 km d’autonomie mis en avant pour la version « tout hydrogène » qui a été lancée en Allemagne. En raison de maillage de réseau et de conditions d’offres très différentes.
matériels diesel ou bi modes (élec- triques+ diesel) âgés de moins de trente ans, et dont les plus anciens peuvent encore rouler durant une dizaine d’années. l’intérêt écono- mique de l’opération est aussi lié au fait que la conversion pourrait se faire dans les ateliers de main- tenance des matériels.
Ces solutions d’hybridation de- vraient se mettre en place de façon accélérée à partir de 2021-2022, dans la mesure où les rames type regiolis à quatre caisses peuvent être rapidement homologuées, puisqu’il s’agirait dans ce cas de simples opérations de transforma- tion de matériels déjà homolo- gués.
Les AGC de Bombardier, gisement de verdissement
du parc
laurent bouhier, président de bom- bardier transport France, insiste particulièrement sur la consistance
du marché de conversion/trans- formation des matériels existants dans sa présentation des orienta- tions de l’entreprise dans le do- maine de l’hybridation. il est évident que bombardier bénéficie ici d’un véritable capital, voire d’un gise- ment, avec la considérable flotte des aGC qui représentent à eux seuls près de la moitié du parc diesel français convertible. même
s’il n’oublie pas pour autant de mettre en avant la technologie maison associant la caténaire et
les batteries. en cours de déve- u
   CoUvRez-moi Ce diesel qUe je Ne sAURAis voiR !
 Molière et l’industrie ferroviaire n’ont rien à partager, mais le poids des exigences envi- ronnementales nous ramène à une sorte de curieuse course au plus vertueux. alors que, dans la panoplie des modes de transports, le mode ferroviaire est de toutes façons le moins émetteur, renchérir dans ce domaine ne sem- blerait pas absolument prioritaire.
D’autant que le coût d’une électrification n’est pas toujours si élevé qu’on le croit, hormis
sur des lignes qui cumulent des points durs avec des successions d’ouvrages d’art à adapter, ici essentiellement les tunnels à mettre au gabarit.
n’empêche, l’ambiance est au « verdisse- ment ». et on constate que l’état-stratège ferroviaire a été dans le domaine des matériels bien plus réactif que sur les fondamentaux de ses fonctions, comme la prise en compte - et en charge - des besoins des infrastructures.
12 - Mobilités Magazine 31 - Novembre 2019
   














































































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