Page 32 - MOBILITES MAGAZINE N°35
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                                  Technologies & innovations
  Mexique) ont signé un accord de coopération avec l'oPEP. L'objectif de ce club surnommé oPEP+ est d'adapter la production pour éviter les excédents sur le marché. Guy Maisonnier relève : « le dernier accord, défini en décembre 2019, n'est pas suffisant pour réduire les excédents attendus au 1er se- mestre 2020. Il pourrait permettre d'aboutir à un équilibre au second ». La politique hostile des Etats-unis vis à vis de l'Iran et du Venezuela facilite les ajustement voulus par l'oPEP+. Et c'est là que la rentabilité des entreprises de transports de voyageurs pourrait souffrir. En effet, selon Guy Maisonnier, après les élections américaines, « le re- tour de l'Iran sur le marché pourrait devenir nécessaire, voire indispen- sable. La baisse des investisse- ments dans le secteur pétrolier depuis 2015 fait en effet craindre une offre insuffisante à moyen terme, susceptible de créer des tensions sur les prix. Cela renvoie à un sujet plus vaste lié à la tran- sition énergétique ».
A l'encontre des idées reçues...
La transition énergétique implique de réduire la consommation d'éner- gies fossiles. D'où le raccourci de certains qui réclament « un ralen- tissement immédiat des investis- sements pétroliers. Mais ce serait faire courir le risque de déséquilibrer
Le retour de l’Iran sur le marché pourrait devenir nécessaire, voire indispensable.
X ILN’YAPASQUELEPÉTROLEDANSLAVIE!
En France, notre administration et notre classe politique associent systématiquement moteur thermique et carburants fossiles. Un raccourci fâcheux. l'Institut Français du Pétrole et des Energies Nouvelles a étudié le marché mondial des carburants de substitution pour 2019, qui ont représenté une production de près de 125 millions de tonnes.
les biocarburants (éthanol et biogazoles) continuent de croître avec +4%, « mais en retrait par rapport à l'année dernière ». En cause : la baisse de production d'éthanol carburant aux Etats-Unis. « Le marché du biodiesel est au contraire en plein développement, avec une augmentation de 10% cette année ».
    Guy Maisonnier
le marché. Le recul de la demande prendra plus de temps que le recul envisageable de l'offre par manque d'investissements. Sans une gestion fine, une crise n'est pas à exclure si les investissements sont insuf- fisants ou si leur financement de- vient trop contraint ». Nous voilà prévenus. A moins que cela ne
serve précisément les adorateurs de Greta thumberg dans leur des- seins apocalyptiques... En outre, en raison de notre fiscalité, lorsque le prix du brut a baissé (-14,5% pour le Brent en 2019) les prix à la pompe, eux, ne chutèrent que de -2,4% pour le gazole..z
JEAN-PHILIPPE PASTRE
    VÉHICULES ÉLECTRIQUES : SANS INCITATIONS, POINT DE SALUT !
l'Institut Français du Pétrole et des Energies Nouvelles a étudié dans son tableau de bord de décembre 2020 le marché mondial du véhicule électrique (toutes applications). la conclusion est sans appel : sans incitations financières, le marché régresse ! « Les ventes de véhicules électriques ont fortement ralenti au 3e trimestre 2019, enregistrant pour la 1ère fois un recul de 10% sur un an au niveau mondial ». En cause : les Etats-Unis et la Chine, deux pays qui ont soit atteint les plafonds de subventions fédérales, soit purement et simplement supprimé les aides autour des véhicules électriques. on est donc loin des déclarations opti-
mistes de l'aVERE France, qui se base sur des données française ou européennes, où effectivement le marché des véhicules élec- triques est en croissance mais où, précisément, les politiques in- citatives sont maintenues. autre signal préoccupant : les prix de l'électricité domestique (tarif bleu EDF) ont crû de 5,8% en 2019, même si « en prix équivalent essence, le prix de recharge électrique sur une prise domestique est (...) entre 3 et 4 fois moins cher que l’essence ou le gazole. » Même si le transport public relève des tarifs industriels concurrentiels, voilà un bien mauvais signal.
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