Page 7 - MOBILITES MAGAZINE N°35
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                  MUNICIPALES 2020/CHOSES VUES t
poids des habitudes des modes ?
Dans un paysage politique bouleversé, la cohérence des choix ne semble pas vraiment au rendez-vous. C’est le cas des débats sur les transports, qui se focalisent notamment sur le thème de l’introduction de la gratuité partielle ou totale. Gratuité conçue dans le contexte social actuel comme une sorte de pansement d’urgence et sans réelle perspective(1).
         Une focalisation à la marge du problème et qui, comme celle du débat très présent
sur le vélo en ville - qui est un mode individuel faut-il le rappeler - oublie totalement les vrais enjeux de transport public. Qui résident essentiellement sur la place de la voiture et sur les moyens à consa- crer au développement des ré- seaux », tacle ainsi Jean sivardière, vice-président de la FNaUT.
Dans ce contexte, les débats concernant les projets de transport - quand ces derniers existent - se limitent trop souvent à ceux lancés ou en cours d’achèvement dans le cadre du Troisième appel à projets TCsP.
Cela dit, l’opinion publique semble rester pour le moins hésitante, quelque peu incohérente, voire dé- routée face à l’importance des en- jeux de transports. Elle l’est aussi quant il s’agit de faire lien entre les problèmes de transports et ses autres préoccupations majeures, comme les questions environne-
mentales qui ont pris une place nouvelle dans le débat.
C’est ce que démontre un sondage récent. réalisé dans les villes de 50 000 habitants et plus(2), il révèle que les transports ne se situent qu’en cinquième position (22%) parmi les préoccupations des ad- ministrés. Très loin après la « sé- curité » (44%), l’« environnement et la lutte contre la pollution » (36%), « la circulation et le sta- tionnement » (36%) et la « pro- preté » (30%).
Ceci dit, il n’y a pas une seule campagne municipale mais près de 35 000 campagnes avec des enjeux locaux spécifiques. aussi, ce sondage global peut se trouver parfois modifié et même démenti localement quand des projets de transport proposés ou déjà lancés entrent dans le débat municipal. Comme à Nancy où, en raison du projet majeur de conversion du système guidé sur pneus TVr en tramway sur fer, les transports mo- bilisent ici pas moins de 43% de
l’opinion, selon une enquête de Fr3 qui a été calquée sur le modèle du questionnaire IPsOs national « relocalisé ».
À Orléans aussi, outre des ap- proches différentes sur la gratuité, la plupart des listes en lice, stimu- lées par la pression des usagers, défendent des prolongements du réseau dans les zones périur- baines( 3).
Mais où se situent les vrais pouvoirs en matière de transports ?
La non-présence majeure des thèmes transports dans la cam- pagne de Municipales 2020 n’est pas seulement liée aux candidats ou à une sorte de déficit d’intérêt de l’opinion. s’agirait-il finalement d’un problème de fond, voire même d’une question structurelle ?
En effet, alors que dans les grandes agglomérations les électeurs sont invités à élire des listes strictement municipales aussi bien dans la ville- centre que dans les communes de u
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