Page 50 - MOBILITES MAGAZINE N°23

Opérateurs & réseaux
En projet pour fin 2019, une 5e ligne de tramway d’une quinzaine de kilomètres est prévue afin de desservir l’ouest.
QUESTIONS À / Mylène Chardès
déléguée aux déplacements et à la circulation de la ville de Montpellier
«Ces derniers sont innovants puisqu’ils permettent de payer le stationnement et d’acheter un titre de transport ». Selon des études réalisées par le transporteur, un pourcentage « non négligeable » des automobilistes poursuivent leur déplacement en transport en commun ou à vélo. Un mode que taM pilote également. l’entreprise gère plus de 600 vélos dont 450 en libre-service, 18 véloparcs sé- curisés et 57 stations de vlS.
3 BHNS et une 5e ligne de tramway
Parmi les grands projets visant à développer l’usage des transports publics, la collectivité a prévu d’aménager des sites propres sur trois lignes de bus structurantes. l’objectif est d’accroître la fréquence et la vitesse commerciale des vé- hicules. il s’agit aussi de faciliter le déplacement des personnes ac- tives et des étudiants. « Nous lan- çons les études pour créer des tronçons de TCSP en nous inspirant du modèle nantais », indique le di- recteur général. Par ailleurs, il est prévu de prolonger d’un kilomètre la ligne 1 du tramway jusqu’à la nouvelle gare tGv Sud de France. le début des travaux est prévu fin 2019 pour une mise en service en 2021. il est également pro- grammé la construction d’une cin- quième ligne de tramway d’une quinzaine de kilomètres afin de desservir l’ouest de l’agglomération. les premiers coups de pioche de ce projet sont également program- més pour fin 2019.z
Mobilités
magazine
: quelle est la volonté politique en matière
de mobilité ?
rence. Par exemple, avant de pren- dre le tram, des automobilistes se garaient dans des quartiers rési- dentiels où ils savaient qu’ils n’al- laient pas être verbalisés. Ces voi- tures-ventouse empêchaient les ré- sidents de se garer. nous avons revu cela non pas pour augmenter
le nombre de PV, mais pour rendre l’espace urbain plus accessible. nous voulons inciter les automobilistes à se garer dans les P+R. Pour cela nous travaillons sur un nouvel abon- nement faisant de chaque usager un acteur de sa mobilité. Ce sera un moyen pour jouer la carte de l’écologie et des mobilités plurielles, actives et vertueuses.
: vous travaillez également sur un schéma directeur des mobilités actives MC : celui-ci a été voté à l’unanimité le 21 dé- cembre 2018. il porte sur la pratique du vélo et de la marche. l’idée est de mettre en œuvre les aménagements nécessaires pour faciliter l’intermodalité entre les différentes modes de déplacement alternatif à l’usage de la voiture. nous allons pour cela développer un réseau structurant avec des pistes cyclables pénétrantes pour les longs trajets et les trajets de loisirs. Viendra ensuite un réseau inter-quartiers sous la forme de bandes cyclables, de zones 30 km/h. enfin, le troisième niveau sera un réseau de proximité privilégiant la marche.
Mylène Chardès : notre volonté
politique est déclinée dans un
schéma directeur. Celui-ci prévoit
de restructurer le réseau de bus
qui ne l’a jamais été depuis sa
création. il inclut aussi la mise en
système d’information en temps réel, le dé- veloppement d‘outils digitaux, le renforcement du transport à la demande, la création de trois bHns, l’extension de t1 et la création d’une 5e ligne de tramway dont le tracé a été modifié pour préserver le Parc Montcalm. l’ob- jectif de ces projets est de répondre à une forte demande de déplacement exprimée no- tamment par les salariés des zAC proches du centre-ville. Certaines n’ont jamais été des- servies, d’autres le sont très mal. les bHns desserviront les zones blanches que le tram ne couvre pas.
: pourquoi confier à TaM la gestion du stationnement ?
MC : si nous ne lui avions pas délégué la gestion de cette compétence, nous n’aurions pas pu mettre en œuvre la réforme du sta- tionnement. Cette réforme nous a permis d’étendre le périmètre des zones contrôlées en lien avec l’urbanisation et le réseau de tram. Jusqu’à présent il n’y avait pas de cohé-
place d’un
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50 - Mobilités MAgAzine 23 - Février 2019
CHRISTINE CABIRON
© olivier octobre