Page 8 - Voyages & groupe n°28
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Aujourd’hui, nous pouvons considérer qu’elle est équi- librée à 50/50 entre fran- çaise et étrangère. Parmi la clientèle étrangère, l’Alle- magne, le Royaume-Uni et les pays scandinaves sont nos premiers marchés. Glo- balement, la clientèle des groupes représente plus de la moitié du nombre de pas- sagers. C’est une activité historique qui perdure tou- jours, en partie liée aux au- tocaristes indépendants qui génèrent aussi une bonne contribution à la formule des GIR.
VG : Comment votre concept évolue-t-il ?
CS : Nous sommes très at- tachés à fournir des services emprunts de la culture fran- çaise. De ce fait, nous cher- chons constamment à amé- liorer notre service que ce soit pour nos bateaux qui offrent des cabines exté- rieures, que dans la qualité de notre restauration. Nous diminuons progressivement la capacité de nos bateaux pour offrir davantage d’es- pace et de confort. Nous pouvons affirmer que Croi- siEurope est engagée depuis quelques années sur une stratégie de montée en gamme.
VG : Quels sont vos projets d’avenir ?
CS : Sur les cinq derniers exercices, pour de nouveaux bateaux et pour les opéra- tions de croissance externe,
nous avons investi 120 mil- lions d’euros financés grâce à nos résultats tout en main- tenant un niveau d’endet- tement contrôlé. Nous avons l’intention de poursuivre sur ce rythme, au gré des op- portunités qui se présente- ront, aussi bien en ce qui concerne les acquisitions que pour investir de nou- velles zones géographiques. Ainsi, nous aurons en avril 2021, un nouveau bateau de 70 cabines sur le Douro au Portugal, pour un mon- tant de 20 M€. Le Canada figure parmi nos projets de développement. La Belle des Océans sera entre Saint- Pierre et Miquelon et Mont- réal entre juin et septembre 2020, avant de repartir l’hi- ver prochain pour les Ca- raïbes et de rejoindre le Saint-Laurent au printemps 2021. C’est en fonction de ces perspectives que nous avons d’ores et déjà déposé
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la marque CroisiMonde, qui sera bientôt lancée pour col- ler à notre nouveau périmè- tre. Et nous regardons du côté de la Chine qui repré- sente des intérêts que ce soit au niveau du marché ou de la destination.
VG : Les grands croisiéristes sont aujourd’hui montrés du doigt en matière environnementale, comment réagissez-vous face à cette évolution ?
CS : La croisière fluviale fonc- tionne grâce à un transport dont les émissions carbone sont bien plus faibles que bien d’autres modes terres- tres, aériens ou maritimes. Cependant, nous expérimen- tons l’usage d’un carburant de synthèse sur la Seine, en partenariat avec As Energy. Le GTL (Gas-to-liquid) issu du gaz naturel est plus économe en carburant, donc plus écologique. Il permet de passer de 180 litres par heure à 70. Nous étudions son élargissement sur d’au- tres navires de la flotte, sur d’autres fleuves. Notre en- treprise a déjà pris en compte les données envi- ronnementales. Ainsi, tous nos bateaux sont équipés d’économiseurs d’eau per- mettant de réduire de 35% la consommation d’eau po- table et donc de diminuer sensiblement celle des eaux usées.
Propos recueillis par Jean-François Bélanger
 8 - VOYAGES & GROUPE 28 - NOVEMBRE 2019
CroisiEurope est engagée depuis quelques années dans une stratégie de montée en gamme.
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 En entreprise




















































































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