Page 46 - MOBILITES MAGAZINE n°56
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 Technologies & innovations
    et ses effets sur les matières pre- mières qui engendrent des pro- blèmes d’approvisionnement et des retards chez CAF mais égale- ment chez nos fournisseurs. La deuxième branche correspond à l’épidémie de covid, qui engendre des taux d’absentéisme forts dans les plateaux-projets et usines et désorganise la production. Néan- moins, il n’y a pas encore de retard, mais une situation de tension forte. Ce n’est pas le projet qui pose des problèmes, mais l’environnement de son exécution. J’ajoute que le premier train est dans un état très avancé dans notre usine de Beasain (Espagne).
: Comment se passent les relations avec
Alstom pour le contrat du MI20 ? On se souvient qu’il y a presque un an jour pour jour, les relations étaient tendues...
AP : Même si l’entrée en matière de ce marché a été, disons, « vi- rile », cela se passe maintenant très bien pour plusieurs raisons. Tout d’abord, lorsqu’on passe à l’étape d’exécution du contrat, chaque entreprise est focalisée sur les objectifs d’exécution du contrat et les réponses aux besoins du client. Ensuite, le contrat et donc le consortium est signé pour
N
Un bus Solaris Urbino 18 CNG de la ligne 393 de la RATP.
10 ans. Si cela ne se passe pas bien, cela va se ressentir sur toute la durée du contrat.
Enfin, il s’agit bien d’un train qui a des composants CAF et des com- posants Alstom, et non pas tout l’un ou tout l’autre. Les relations sont maintenant excellentes, Als- tom a installé le plateau-projet du MI 20 à Crespin, puisque c’était Bombardier qui avait répondu. J’ajoute qu’en face de nous, nous avons un consortium également, RATP-SNCF, qui est associé à un certain nombre d’aspects du train, tout comme IDFM et les usagers.
: Quels sont les prochains contrats que vous ambitionnez de remporter ?
Visez-vous des segments précis du marché ?
AP : Raisonnons plutôt par période temporelle, et commençons par le court terme (2022-2024). Le mar- ché des tramways est déjà pré- sent et nous nous positionnons sur ce marché. Nous avons une longue expérience des tramways et nous sommes présents sur ce marché avec des références en France (Besançon et Nantes ndlr). Nous serons directement en concurrence avec nos collègues d’Alstom.
La deuxième famille concerne les trains régionaux, et bien évidem-
ment le Régiolis, dont des com- mandes restent à passer.
Un troisième marché concerne le renouvellement des rames du RER C (pour l’instant dénommé Z2N NG ndlr). En effet, les maté- riels de toutes les lignes de RER francilien ont été, sont ou vont être renouvelés sauf le RER C, et CAF entend être présent sur ce marché. Enfin, la quatrième et dernière fa- mille consiste au marché de la ré- novation, qu’elle soit mi-vie, ré- habilitation, modernisation, et même remotorisation, notamment pour les trains régionaux.
A plus long terme, nous voyons trois autres potentialités de déve- loppement.
Tout d’abord, les trains de petite capacité et trains légers, sur les- quels nous sommes d’ailleurs en consortium avec SNCF. Les trains de nuit et notamment les voitures de nuit sont la deuxième oppor- tunité de marché sur laquelle nous nous positionnons. Enfin, les RER métropolitains sont la troisième potentialité de développement que nous visons. CAF se positionne ainsi sur les marchés que je vous ai mentionnés. Certains segments ne sont pas inclus, notamment la très grande vitesse et les locomo- tives, mais les marchés que nous visons représentent environ 85 % du marché ferroviaire.
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