Page 34 - MOBILITES MAGAZINE N°19
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                 AlaUne
  Smile destinée aux relations par le nouveau tunnel du Gotthard. Aussi, depuis quelques années le petit constructeur helvétique né en 1942 est venu jouer - avec succès - dans la cour des grands. Multipliant les rachats (Vossloh espagne fin 2016 étant le dernier en date) et nouvelles implantations, de l’espagne à la Pologne et à la biélorussie, et de l’Allemagne aux etats-Unis, il a conquis une quin- zaine de marchés avec ses gammes d’automotrices Flirt (1600 unités vendues ou commandées dans 28 pays), Kiss ( 300 rames dans 11 pays) et ses tramways tango. Sans oublier les 140 loco- motives hybrides fret euro 4000 vendues dans sept pays ...
Une expansion particulièrement visible à Innotrans, où Stadler oc- cupait un vaste espace de l‘expo- sition des matériels en plein air
4 Il ne s’agit que d’une modeste locomotive mono-cabine hybride d’une commande Db de quatre engins de travaux destinée au « S-bahn » (rer) de hambourg.
Plus d’une section de rame de métro aptes à 140 km/h (!)
de la gamme modulaire (2 à 12 caisses)
dite« Cetrovo » de CrCC. Sa caisse et ses chassis de bogies en matériaux composite réduiraient de
13 % la masse des rames.
avec pas moins de sept matériels différents. Depuis la longue rame (8 caisses) Flirt traverso destinée au réseau suisse SOb, jusqu’au to- talement atypique métro automa- tique pour Glasgow avec sa voie de 1,22 m et son « gabarit serpent » de 3,4 m, une commande de 7 rames réalisée en coopération avec Ansaldo StS. C’est aussi sans comp- ter avec la rame S-bahn de berlin,
construite en coopération avec Siemens, et la rame électro-diesel Flirt Greater Anglia et son grand élément diesel incorporé dans la composition du train. Ilne faut non plus oublier la rame régionale/ban- lieue Dosto Malartag pour la Suède et, ne reniant pas ses origines de constructeur spécialisé, la rame à voie métrique tailor Made pour le réseau suisse rbS !
 4 arbre chinois et forêt japonaise
     Joue-t-on ici à une partie de « fais-moi peur » avec une me- nace chinoise qui viserait l’in-
dustrie ferroviaire européenne ? On constate l’importance croissante de la présence chinoise à Innotrans.
Avec un triplement des surfaces par rapport à 2016 et, pour la pre- mière fois, de vrais matériels rou- lants exposés(4), et pas moins de 167 stands spécialisés répartis dans l’ensemble du salon, dont les deux,
incontournables, des « China rail- ways » (plus six annexes) et de CrrC, leader mondial du ferroviaire en chiffres de production, variété de produits et chiffre d’affaires (30 Mds€).
Pour autant, la pénétration chinoise en europe n’est pas encore très significative. Puisqu’hormis une commande de trois rames auto- motrices par le tchèque « Leo ex- press », cette présence ferroviaire chinoise sur le continent se centre essentiellement sur des projets destinés à ouvrir l’hinterland du port du Pirée géré par un groupe chinois. Principalement le corridor budapest-belgrade-Salonique- Athènes.
Aussi, pour le moment, l’heure est au dialogue, ce qu’a montré le 20 septembre 2018 la signature à In-
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