Page 9 - MOBILITES MAGAZINE n°46
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  tAGGLOMÉRATION/ESPACE
      cyclistes et les piétons, installés dare-dare avant la sortie du confi- nement. Ainsi, en quelques jours, la voiture, absente, s’est fait chiper des largeurs de rues. « Souvent, des projets de vieille date, sortis opportunément des cartons et en passe pour la plupart d’être pé- rennisés », fait remarquer Marion Ailloud, en charge de l’espace public et de la voirie urbaine au Cerema. Car depuis le déconfinement, on le sait, les Français ont plébiscité le vélo : + 70 % de cyclistes à Paris, +50%àLyon;+30%àMarseille. Utilisation multipliée par 2,7 en France.
L’engouement n’est pas retombé. Et beaucoup d’aménagements tem- poraires devront même être élargis. Autre réveil post-confinement, celui des piétons. Déjà exaspérés sur
les trottoirs par les poubelles, les vélos, les trottinettes, les skates, ils ont trouvé qu’en mettant l’accent sur les “coronapistes“, les collecti- vités les oubliaient. Qu’ils perdaient encore de l’espace pour marcher à l’aise dans les rues, encore plus peuplées du fait de l’allongement des files d’attentes aux magasins pour cause de distanciation phy- sique. En mai, à trois associations (60 millions de piétons, Rue de l’avenir, La Fédération française de randonnée), ils ont créé le collectif “Place aux piétons”. Qui, à l’instar des cyclistes, vient de lancer un Baromètre des villes “marchables”. Ce collectif réclame que l’on prenne garde aux cheminements piétons, et veut faire du trottoir un espace plus protégé. Il suggère la nomi- nation d’un “Monsieur Piétons“ dans
chaque ville. « Beaucoup de collec- tivités ont choisi la facilité en ins- tallant des pistes cyclables sur les trottoirs. C’est ce qui a fait éclore le militantisme piéton. Nous n’en voulons plus », indique Christian Machu, président de “Place aux piétons”.
La fin des aménagements
pour vélos ET piétons
Le “déferlement” des vélos du prin- temps a confirmé le danger de la coexistence. La séparation physique
des deux “flux” a désormais pris le dessus, pour les techniciens de la voirie, sur leur côtoiement. Autre coexistence devenue problématique
du fait du nombre, celle des vélos dans les couloirs de bus. Ceux-ci roulent au pas derrière les vélos à assistance électrique, hésitant à u
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