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Nouvelle en vedette
Six fois plus de réclamations climatiques d’assurances
Les catastrophes engendrées par le dérèglement de la nature à cause de la suractivité humaine
ont des effets directs sur les assurances: presque 600 millions$ ont été payés en indemnités de la part des compagnies d’assurances en dommages, soit six fois plus que la moyenne annuelle que celles-ci payaient aux Québécois il y a dix ans.
Le Bureau d’assurances du Canada (BAC) révèle que le record de 585 millions$ atteint en 2022 est déjà largement dépassé alors qu’il reste encore plusieurs mois à écouler en 2023.
Pire, ni les feux de forêt qui ont ravagé la forêt québécoise cet été ni les inondations qui ont frappé Baie-Saint-Paul début mai n’entrent dans le calcul partagé aujourd’hui, car les brasiers n’ont pratiquement pas endommagé d’infrastructures et la majorité des propriétés situées en zone inondable étaient inassurables.
Les deux événements qui représentent le gros des sommes versées sont la tempête de verglas qui a frappé en avril (209 M $ en indemnités) et les pluies torrentielles en juillet (205 M $).
Les nouvelles données du BAC confirment que les aléas du climat coûtent de plus en plus cher.
Ces chiffres se traduisent de façon concrète sur le terrain. « Nous connaissons de plus en plus de périodes où les conditions météo deviennent extrêmes et causent des dégâts plus ou moins importants aux édifices», souligne Hélène Racine, directrice adjointe de l’entreprise Toiture Québec.
Outre les changements climatiques en soi, l’inflation et la valeur croissante des actifs immobiliers qui font l’objet de réclamations contribuent à faire augmenter les factures.
Deviendrons-nous comme la Floride où il devient de plus en plus difficile de contracter une assurance ?
Acheter un sac de sable n’est pas lutter contre les changements climatiques. Il faut repenser notre façon d’habiter le territoire.
4 AUTOMNE 2023 • AQMAT MAGAZINE