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pour plus de productivité sur les chantiers
de construction
L’AQMAT reproduit ici de larges extraits d’une lettre collective cosignée par plusieurs dirigeants d’associations d’entrepreneurs en construction au sujet de la lenteur de l’introduction du partage numérique des données sur les chantiers.
Actualité
 Soutenir la transformation numérique
 «
La construction constitue un secteur névralgique pour le développement socio-économique du Québec. Nous vivons actuellement une grave pénurie de logement,
Le défi est de taille et les dirigeants sont mal outillés pour réaliser seuls cette transformation en profondeur.
Il ne faut pas oublier que le secteur de la construction avec ses services afférents est le quatrième secteur économique en importance au Québec et qu’il joue un rôle essentiel pour sou- tenir d’autres secteurs économiques, tels la santé, l’éducation, le manufacturier, etc. Tout gain de productivité dans le secteur de la construction a un impact majeur sur l’ensemble de l’éco- nomie du Québec.
Certaines études démontrent que la hausse de productivité pour- rait aller jusqu’à 15 % dans un contexte de numérisation com- plète de l’industrie de la construction.
Cependant, ce sont majoritairement les grands joueurs qui ont réalisé le virage numérique nécessaire pour réaliser des projets entièrement numérisés. Conséquemment, le clivage entre les grandes et les petites entreprises du secteur s’est accru.
Sans ces dernières, les gains de productivité ne peuvent être ceux escomptés. Les ressources dont disposent les petites entre- prises ne leur permettent pas d’entreprendre ce virage seules. Le gouvernement doit donc accroître son soutien dès maintenant.
C’est un choix important et stratégique pour le Québec !
la livraison des maisons des aînés dépasse les budgets et les échéanciers, 61 % des écoles sont en mauvais état, Hydro- Québec identifie le manque de main-d’œuvre en construction comme le principal défi de la transition énergétique. Ceci sans compter que le gouvernement doit mettre en œuvre de nombreux projets structurants en transport. »
En fait, d’ici 2033, les projets en infrastructures du gouvernement du Québec dépasseront les 150 milliards, et on manque indénia- blement de travailleurs pour les réaliser.
Oui, la réforme annoncée par le ministre Boulet visant l’assou- plissement du cadre réglementaire permettra certains gains, mais ce ne sera assurément pas assez. Comme le dit le Mouvement Desjardins dans une publication de janvier 2024 : «L’assouplis- sement des contraintes de main-d’œuvre n’est pas une panacée pour le secteur de la construction résidentielle et n’éliminera pas les besoins en matière de nouveaux logements. Toute mesure devra être accompagnée de gains de productivité. »
Les entreprises doivent rapidement identifier les projets numé- riques prometteurs et planifier leur implantation. Des activités de sensibilisation et de formation dans le domaine de la trans- formation numérique doivent devenir beaucoup plus disponibles.
PRINTEMPS 2024 • AQMAT MAGAZINE 89
 
















































































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