Page 12 - AQMAT Magazine Automne 2022
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Gestion
 Enquête révélée sur la mort d’un travailleur de Quincaillerie Richelieu
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST)
a rendu publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à un travailleur de l’entreprise Quincaillerie Richelieu, en janvier 2022, dans l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal.
e jour de l’accident, le travailleur s’affairait à la prépara- tion d’une commande dans un entrepôt de Quincaillerie Richelieu. Au moment de l’accident, il récupérait
de la marchandise entreposée au deuxième niveau d’un palettier, à l’aide d’un chariot tracteur et d’une remorque. Pour ce faire, le travailleur était debout, un pied sur la dernière marche de l’échelle du chariot tracteur et l’autre pied sur le dessus de la remorque. Alors qu’il manutentionnait de la marchandise, le travailleur a perdu l’équilibre. Il a fait une chute, et sa tête a frappé le sol. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux, mais le travailleur a refusé d’être transporté à l’hôpital. Le lendemain, il a été retrouvé sans vie dans sa résidence.
Causes de l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur la méthode de préparation de commandes qui consiste à se maintenir debout sur la remorque du chariot tracteur.
De plus, la CNESST a exigé de l’employeur qu’il forme et informe ses travailleurs sur l’utilisation sécuritaire des chariots tracteurs et des remorques utilisés dans l’entreprise.
Elle a de plus exigé que l’employeur applique les méthodes et les techniques visant à identifier, à contrôler et à éliminer le risque de chute d’un travailleur lors de l’utilisation de ces équipements et de la collecte de marchandises situées au deuxième niveau du palettier. L’employeur s’est conformé à ces exigences.
Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents liés à la collecte de marchan- dises entreposées au deuxième niveau d’un palettier, des solutions existent :
• utiliser une méthode de travail sécuritaire ;
• utiliser des équipements conformes et sécuritaires pour effectuer le travail en hauteur, tel un chariot élévateur à poste de conduite élevable ;
• former et informer les travailleurs sur les méthodes de travail sécuritaires à appliquer ainsi que sur les équipements utilisés, et assurer leur supervision.
Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures néces- saires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique et psychique de ses travailleurs et travailleuses. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.
Les travailleurs et travailleuses doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
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le travailleur, qui était debout sur le dessus
de la remorque et la dernière marche de l’échelle fixe du chariot tracteur, a perdu l’équilibre, a fait une chute d’environ 1,5 m vers l’arrière et s’est frappé
la tête au sol;
la méthode de travail, la formation et la supervision des travailleurs concernant l’utilisation du chariot tracteur et de sa remorque pour atteindre
la marchandise entreposée au deuxième niveau
du palettier étaient déficientes.
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