Page 58 - AQMAT magazine Hiver 2020

explosion de la demande
Des hausses jamais vues ! C’est ce qui ressort d’un coup de sonde mené
auprès de quincailleries et marchands spécialisés en produits et matériaux
pour les cours et les terrasses. Bois traités, dalles de patio, meubles de terrasse, piscines, abris de jardin et accessoires pour l’extérieur se sont écoulés comme jamais.
«
On a plus que doublé nos ventes de bois traité, affirme Michel St-Jean, directeur général chez Patrick Morin. On a eu aussi une hausse importante de la demande pour les
La situation a mis de la
pression sur la main-
d’œuvre. « Malgré la forte
affluence, on n’a pas pu
embaucher de personnel
supplémentaire, explique
M. St-Jean. Parmi nos
conseillers, on comptait
un bon pourcentage
de préretraités qui
travaillaient à temps
partiel. ils ont préféré ne
pas s’exposer au virus. Le
recrutement d’étudiants
a aussi été plus difficile
même si on a bonifié les
salaires. L’équipe s’en est quand même bien tiré malgré le délai de réponse un peu plus long qu’à l’habitude. »
une année record dans le bois d’oeuvre
Au Groupe Lebel, un fabricant de bois d’œuvre, le carnet de commandes n’a pas dérougi depuis le début du printemps. « Les ventes ont augmenté de 50 % à 60 %. Pour nous, c’est une année record », précise Frédérick Anctil, directeur des ventes.
La province ayant été mise sur pause en mars a toutefois compliqué les opérations. « Les usines de traitement du bois ont été arrêtées pendant trois semaines au début du confinement, au moment même où l’on avait besoin de produire pour préparer l’habituelle grosse saison, se rappelle-t-il. À la reprise, on s’est retrouvé avec des équipes réduites puisque des travailleurs hésitaient à reprendre le travail. Nos usines fonctionnaient au ralenti, d’autant qu’il fallait nous aussi s’ajuster aux règles sanitaires. en tout et partout, on a perdu de quatre à cinq semaines de production alors que la demande explosait. heureusement, on a pu se rattraper durant l’été. »
L’approvisionnement en matières premières a aussi causé quelques maux de tête au fabricant qui compte deux usines au Québec et une en Ontario. «Beaucoup de bois premium qu’on utilise pour le bois traité prenait le chemin des États-Unis. À certains moments, notre inventaire était 75% plus bas qu’en
dalles de patio. »
Les difficultés d’approvisionnement n’ont pas tardé à se faire sentir. «La chance que l’on a eue, c’est que l’on a de grandes cours à bois qui nous permettent de stocker les matériaux pour trois ou quatre mois, ajoute-t-il. Au début de la saison, on avait de l’inventaire. À partir de la fin juin, on a été en rupture pour certains produits, dont le bois traité et la ferronnerie de quincaillerie. Les fabricants ont toutefois su se rattraper pour répondre à la demande. »
Michel St-Jean, directeur général, Groupe Patrick Morin
Thématique
Le boum des cours et terrasses
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