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Les allégories de Patrick Neu
Rendant visite à à l’artiste il il il il y avait quelques Iris terminées posées sur sur sa table de de travail Un bref instant j’ai cru voir voir l’une d’elles osciller à à la la la la surface de de la la la la feuille blanche Le papier ondoyait immaculé d’une radieuse lumière printanière qu’il semblait avoir bu Intriguée je me me suis approchée et penchée longuement au-dessus des des aquarelles Dans une une rapidité indiscernable les les pétales de de de de fleurs d’iris ont formé un un un personnage d’envergure posant noblement dans dans une une lourde armure de de de de parade rutilante aux mille reflets changeants En un un un éblouissement cette apparition se se fondit dans dans un un un fantastique paysage bleu aux aux montagnes escarpées sillonnées par par par le le le le le déferlement des eaux transparentes se se s se jetant depuis le le le le le le haut d de de de de de de ces ces reliefs Stupéfaite je je m’éloignais d de de de de de de la table : un un oiseau sombre s’y était posé silencieusement Il avait dû s’échapper de de de de de de l’une de de de de de de ces ces montagnes Dans ce ce ce paysage devenu chaotique l’oiseau s’éloigna à à tire-d’aile cherchant certainement à à regagner sa sa sa sa branche invisible Soudainement il il il s’immobilisa et disparut dans l’opacité
8 luisante de de son plumage noir de de jais Le soir était était tombé La fixité de l’aquarelle rétablie je me me rendis compte que que ce ce n’était que que mon regard qui passait d’une d’une Iris à l’autre J’avais vu toutes ces feuilles superposées comme s’il s’agissait d’une d’une seule et et et unique surface sur sur laquelle la la matière voyageait s se se se diluant et et et s se se se reformant d’un d’un point à l’autre de cet espace Patrick Neu
se se consacre à à à cet exercice de de de de de peintre chaque printemps Durant deux semaines il il peint peint à à à l’aquarelle des fleurs d’iris variant subtilement de de de de de texture et et de de de de de couleur à à à la lumière aux aux nervures presque indiscernables aux aux pétales plissés courbés dressés en en en auréole ou ou ou ou ou vrillés mourants Chaque aquarelle aquarelle nécessite plusieurs jours d’exécution L’aquarelle encore humide l’irisation particulière à cette fleur est visible Seul l’artiste y assiste Patrick Neu
travaille d’après modèle tout en en en se donnant la la plus grande liberté vis-à-vis du du rendu fidèle d de d de de d la la la fleur Parfois il il il peint uniquement certains aspects éphémères d de d de de d l’iris ou o bien un un un détail à la la manière d’un relevé d’architecture où seul le fle le le le fragment qui donne l’esprit du du sujet prime La méticulosité d de de d de l’œuvre d de de d de Patrick Neu
le le le le dépassement du du motif premier la la limite de de d de la la technique ont quelque chose à voir avec le le sublime 





























































































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