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Je dois m’estimer chanceux que j’ai encore le sommeil facile. Après tout ce qui m’est arrivé.
Sans doute parce que le monde des chi- mères n’exige de ses visiteurs aucune tenue, aucune retenue, aucun comporte- ment particulier et cela me convient à mer- veille.
Un univers où les morts et les vivants se croissent et se dévisagent sagement, tout naturellement. Contrairement à celui de l’éveil où l’autre est constamment une montagne d’interrogations et d’inquié- tudes. Où l’on s’oblige à s’armer de faux- semblants.
Je me réveille.
- Pardon! s’exclame Isis en retirant sa main de mon visage. Je ne voulais pas...
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