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Entrepreneurs
JOËLLE BARRAL
A l’avant-garde de la chirurgie robotique
Cette “X” promotion 2001 vient de recevoir le prix Pierre-Faure pour sa carrière impressionnante dans l’industrie, cumulant maîtrise technique, aptitude au management et réussite dans un contexte international.
Après des études de premier cycle à l’École polytechnique avec une spécialisation en physique et en mathématiques, Joëlle Barral a cédé à l’appel du grand large, et rejoint les États-Unis . Elle y poursuit des études supérieures en génie électrique à l’université de Stanford et se spécialise dans la recherche en imagerie médi- cale . « Dans le cadre de mes travaux de doctorat sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM) à haute résolution, j’ai travaillé à l’Institut Max-Planck sur l’imagerie de tomographie par émission de positons, puis sur l’imagerie par tomodensitométrie pour la recherche mondiale de GE Healthcare . »
Au confluent de l’IA et de l’imagerie
En 2010, grâce à une bourse de re- cherche, la jeune femme rejoint le
programme Stanford Biodesign . Deux années enthousiasmantes où elle lance deux start-up, l’une pour soulager la sécheresse de la bouche (xérostomie) après une chimiothérapie, et l’autre pour prévenir la réhospitalisation des patients souffrant d’insuffisance cardiaque .
A l’issue de la bourse de recherche Simon Stertzer1, Joëlle Barral devient
qui compte plus de 300 employés à ce jour . Au total, cette “X” française, qui est à l’origine de la vision initiale du programme de chirurgie numérique, aura déposé une demi-douzaine de brevets, inventé une douzaine d’appli- cations dans les domaines de la santé maternelle, de la robotique chirurgicale et de l’imagerie médicale . Experte en IRM,
Joëlle Barral : « Verb Surgical met à profit l’apprentissage automatique et les outils numériques pour améliorer
le jugement du chirurgien, sa prise de décision et avoir un impact positif sur les résultats cliniques. »
la première employée de Heart Vista, la seule plate-forme d’IRM guidée par l’intelligence artificielle . Elle y développe un progiciel de résonance magnétique
pour l’évaluation complète des maladies cardiaques ischémiques et valvulaires, qui obtient l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) . « J’ai ensuite intégré Verily en 2014 en tant qu’ingénieure principale en informatique pour travailler sur la robotique chirur- gicale . » La polytechnicienne française fait partie de l’équipe qui a lancé Verb Surgical, la coentreprise de Verily avec la firme Ethicon de Johnson & Johnson .
Une demi-douzaine de brevets
« À l’avant-garde de la chirurgie robotique, Verb Surgical met à profit l’apprentissage automatique et les outils numériques pour améliorer le jugement du chirurgien, sa prise de décision et avoir un impact positif sur les résultats cliniques », s’enthousiasme Joëlle Barral . Elle a dirigé l’équipe d’analyse chirurgicale dès sa création, avant de devenir chef d’équipe de Verily Surgical Software,
elle a également publié onze articles et cosigné un ouvrage sur la quantification par résonance magnétique . l
Bernard Banga,
MD Report
(1) Professeur émérite de l’université de Stanford, Simon Stertzer a dédié sa carrière aux progrès des interventions cardiovasculaires. Il a créé, avec des ingénieurs industriels, plusieurs start-up américaines dans le domaine de la cardiologie interventionnelle.
EN CHIFFRES
• 6 brevets publiés
• 12 applications inventées dans les domaines de la santé maternelle, de la robotique chirurgicale et de l’imagerie médicale
• 2 sociétés créées
• 11 articles sur la quantification par résonance magnétique dans les maladies du myocarde
Joëlle Barral,
cofondatrice de Verb Surgical .
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#23 • mars 2020
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