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Le désert,
Une pureté originelle, le lieu d’un absolu détachement.
Une immense fresque où s’inscrivent d’éphémères signes caballistiques.
Un infini où la raison se perd parce qu’elle ne sait par où s’échapper.
Une harmonie uniforme et cruelle qui ne semble traversée que par le vent.
Une esquisse vibrante et satinée, infiniment sensuelle, tendre et troublante.
Un silence absolu qui vous écoute et vous rapproche de votre condition de poussière.
Un océan évanescent, paradoxal car à la fois immuable et mouvement, continument.
Une temporalité primitive et distandue, parce que l’homme y apprend à perdre son temps.