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               3178. D'après 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et
               bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le premier jugement qui sera rendu entre les hommes au
               Jour de la Résurrection, sera celui qui a trait aux effusions du sang".


               Gravité du péché commis à l'égard du sang, des honneurs et des biens

               3179. D'après Abou Bakra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
               a dit : "Le temps a accompli un cycle complet comme au jour où Dieu a créé les cieux et la
               terre. L'année comporte douze mois, quatre d'entre eux sont sacrés : dont trois se succèdent et
               qui sont dhûl-qi'da, dhûl-hijja et muharram et rajab de Mudar qui se situe entre jumâda et
               cha'bân". Puis il poursuivit : "Dans quel mois sommes-nous?". - "Dieu et Son Envoyé le
               savent mieux que nous", répliquâmes-nous. Le Prophète garda le silence à tel point que nous
               crûmes qu'il lui attribuera un autre nom. Il reprit : "Ne sommes-nous pas au mois de dhûl-
               hijja?". - "Si", répondîmes-nous. - "Et dans quel pays sommes-nous?", reprit-il. - "Dieu et Son
               Envoyé le savent mieux que nous", répondîmes-nous. Il observa un long silence au point où
               nous crûmes qu'il le désignera sous un autre nom. Puis il reprit : "N'est-ce pas la Ville sacrée
               (La Mecque)?". - "Si", répondîmes-nous. Puis il demanda : "Quel jour sommes-nous?". Nous
               lui dîmes : "Dieu et son Envoyé le savent mieux que nous". Comme il gardait le silence nous
               crûmes qu'il le désignera sous un autre nom. Il reprit : "Ne s'agit-il pas du jour du sacrifice?".
               "Si, déclarâmes-nous, ô Envoyé de Dieu". - "Eh bien! s'écria-t-il, vos sangs, vos biens
               (Muhammad dit : je crois qu'il a dit aussi : et vos honneurs) vous sont aussi sacrés que ce
               jour-ci dans cette ville-ci et dans ce mois-ci. Certes vous rencontrerez votre Seigneur et Il
               vous demandera le compte de vos œuvres. Ne redevenez pas, après moi (ma mort), des
               incrédules et ne retombez pas dans l'erreur en vous entre-tuant. Que celui qui est présent
               communique (mes paroles) à l'absent. Il se peut que celui à qui on transmet une information
               soit plus avisé que celui qui l'a entendue de ma bouche". Le Prophète ajouta : "Ai-je rempli
               ma mission?".

               Prix du sang de l'enfant au sein de sa mère et prix du sang que doit verser celui qui tue
               par mégarde

               3183. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), Deux femmes de Hudhayl s'étant disputées,
               l'une d'elles frappa l'autre et lui fit faire une fausse couche. Le Prophète (paix et bénédiction
               de Dieu sur lui) décida qu'il y avait à payer comme compensation un esclave homme ou
               femme de bonne qualité.

               3186. D'après Al-Mughîra Ibn Chu'ba (que Dieu l'agrée), Une femme frappa sa co-épouse
               avec le poteau d'une tente alors que cette dernière était enceinte et la tua. L'une de ces deux
               femmes était de la tribu de "Lihyân". L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
               décida que le prix du sang incomba aux parents de la femme coupable et un esclave à
               affranchir contre le fœtus. Un homme des parents de la coupable objecta : "Devons-nous
               payer le prix du sang d'un être qui n'a ni mangé ni bu ni crié (après sa naissance)? On ne doit
               rien à l'égard de ce fœtus". L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) répondit :
               "De la poésie comme celle des bédouins? (c-.à.d. on s'oppose à une peine prescrite par des
               paroles qui ressemblent à une poésie)". Et il chargea les parents de la femme du prix du sang.

               3188. D'après Al-Mughîra Ibn Chu'ba et Muhammad Ibn Maslama (que Dieu agrée le père et
               le fils), 'Omar Ibn Al-Khattâb ayant consulté les gens sur l'avortement de la femme, Al-
               Mughîra Ibn Chu'ba répondit : "Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a décidé
               qu'il y avait à payer, comme compensation, un esclave, homme ou femme de bonne qualité".



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